Lorsque "Liberté" avait révélé, dans son édition du mardi 9 juillet, "l'affaire des commissions" touchées par le manager général du club, Seddik Abdennour, et le chargé du sponsoring, Abdelkader Benzerbadj, certains dirigeants du Mouloudia d'Oran n'ont pas hésité, au cours du conseil d'administration qui s'est tenu le samedi 13 du mois en cours, à qualifier cela "de pure fabulation de journaliste", allant même jusqu'à "s'en remettre à la justice divine". Pourtant, ce que "Liberté" avait rapporté dans ces mêmes colonnes n'était autre qu'une vérité relayée par beaucoup de proches du club. "Tout le monde le sait à Oran, plus précisément les initiés aux coulisses du club. Seddik Abdennour, qui en sa qualité de manager général du MCO devrait défendre les intérêts du club, touche des commissions de la part des joueurs qu'il recrute. Il a eu 35 millions de centimes lors de la signature du gardien Belarbi. Il a également touché 30 millions de centimes après que Bouaïcha eut signé, et a pris 20 autres millions à Benamar. En moins d'un mois, il a perçu 85 millions. Abdelkader Benzerbadj a également touché 35 millions lors de la signature de Belarbi. Lui et Abdennour se sont partagé un mois de salaire (70 millions) du gardien recruté, avait même affirmé un dirigeant au président Djebbari au cours d'une conversation téléphonique dont "Liberté" avait été témoin le dimanche 7 juillet au soir, confirmant, du reste, ce que beaucoup d'internautes ont pu lire ces derniers jours sur les réseaux sociaux. Pas vraiment prise en considération par la direction du MCO, cette "affaire des commissions" a, cependant, explosé au grand jour en fin de semaine dernière, mercredi en fin de journée pour être plus précis, lorsque le joueur émigré Ahmed Yahiaoui, qui attendait de percevoir l'avance sur salaire promise pour entamer les entraînements collectifs, avait quitté Oran précipitamment pour retourner à Marseille. Devant l'impossibilité de les confirmer ou de les infirmer auprès du principal concerné, des informations persistantes avaient laissé croire à deux versions tout aussi plausibles l'une que l'autre. La première liait le départ de Yahiaoui à un retard qu'il n'aurait pas apprécié dans le versement de ses salaires, alors que l'autre, plus relayée, évoquait une vive altercation avec le manager général Seddik Abdennour qui aurait "réclamé sa quote-part" au joueur qui a alors refusé et pété les plombs. Ahmed Yahiaoui aurait même promis de revenir à Oran, hier en fin de journée, et menacé d'organiser une conférence de presse pour "dénoncer ce genre de pratique". Cela expliquerait, en partie, la célérité avec laquelle la direction du MCO a agi cette fois-ci en nommant jeudi matin Haddou Moulay nouveau manager général en remplacement de Seddik Abdennour, ceci d'une part. D'autre part, un nouveau conseil d'administration est programmé pour ce soir. Youssef Djebbari compte en profiter pour faire passer une résolution qui obligera désormais les membres du CA à mettre la main à la poche. Pour faire désormais partie du conseil d'administration, chaque membre devra donc débourser la modique somme d'un milliard de centimes. A la faveur de cette résolution, il est clair que les membres visés sont Abdelkader Benzerbadj, le représentant permanent de Benchenni et mouillé lui aussi dans l'affaire des 10% de commission touchés auprès de certains joueurs signataires cette saison, Nacereddine Bessedjrari, Fethi Fertas et même Larbi Abdelilah dans la mesure où seul Ahmed Belhadj, dit Baba, et à un degré moindre Djamel Mehiaoui, via son père Tayeb, possèdent les ressources nécessaires à même de répondre favorablement à cette nouvelle loi. R B Nom Adresse email