Les pays du Maghreb tentent de s'organiser en vue de lancer un réseau de reconnaissance des diplômes, à l'instar du réseau européen Enic-Ranic. L'équivalence des diplômes est l'un des nombreux problèmes auxquels le ministère de l'Enseignement supérieur tente de trouver des solutions idoines. C'est ce qu'a indiqué, jeudi, le directeur de la formation supérieure graduée au Mesrs lors de la conférence de presse sur le classement des universités. Précisant d'emblée que «l'équivalence est un enjeu international et que tous les pays du monde font face au problème de la qualification des diplômes», M. Haouchine a indiqué que l'internationalisation de l'enseignement supérieur s'est traduite par la mobilité des enseignants et des étudiants. Cependant, cette mobilité n'est pas encadrée. Ce qui pose le problème pour la délivrance de l'équivalence. La tutelle est assez souvent sollicitée pour une équivalence de diplôme obtenu dans un pays qui n'est pas visible. «Le problème de l'équivalence est la réponse immédiate à une demande. Cependant, pour étudier un diplôme délivré par un pays dont le système n'est pas visible pour nous est toujours délicat», a soutenu le conférencier. Et d'ajouter que «l'équivalence est une responsabilité énorme et délicate. C'est toute une procédure qui est mise en place». M. Haouchine révélera que la commercialisation des diplômes par certains établissements qui investissent dans la formation supérieure dans un but purement commerciale est un énorme problème. Nombreux sont les étudiants algériens qui optent pour des études en post-graduation dans divers pays et reviennent en Algérie pour demander l'équivalence d'un diplôme qui n'est pas reconnu en Algérie pour une raison ou une autre. C'est le cas des diplômés de l'université du Liban, El-Jinan, un établissement privé qui n'est pas reconnu par le gouvernement libanais. De son côté, le professeur Aourag révélera qu'il existe deux catégories de demandeurs d'équivalence dans son secteur : ceux qui introduisent leur demande et ne rentrent pas au pays et ceux qui sont de mauvaise foi rentrent et exercent dans un centre juste pour avoir l'équivalence et repartir avec. Il faut savoir qu'il y a aussi une autre catégorie de demandeurs : ceux qui en font la demande et une fois l'équivalence accordée conformément à la réglementation actuelle, ils refusent le grade accordé et réclament mieux. «Nous avons 800 équivalences qui attendent que leur demandeur les retirent», a souligné M. Haouchine. Et de confier que depuis 6 ans, la tutelle délivre 2 500 équivalences par an. Il révélera qu'à l'instar des pays européens qui ont créé le réseau Enic-Ranic de reconnaissance, les pays du Maghreb veulent s'organiser en vue de créer un réseau d'équivalence des diplômes. M. B. Nom Adresse email