Les habitants de Guelma font ce qu'ils peuvent pour ne pas trop souffrir de la chaleur étouffante qui écrase la ville en ces derniers jours de Ramadhan. Ces derniers jours de jeûne sont péniblement ressentis par les Guelmis, qui souffrent le calvaire sous l'effet d'une chaleur torride et insupportable, comme cela a été le cas, jeudi, avec le thermomètre affichant 41°C à l'ombre ! De plus, le taux d'humidité de l'air est des plus élevés, conséquence des effets du barrage de Bouhamdane, implanté à quelques encablures du chef-lieu de wilaya. La ville se lève tard, car chacun aura veillé jusqu'à une heure avancée de la nuit. Comme à l'accoutumée, les salariés arrivent assez tard au travail et s'offrent même des sorties de complaisance, sous prétexte d'effectuer des achats pour la préparation du f'tour, et les bureaux sont souvent désertés durant quelques heures. La gent féminine est autorisée à rentrer vers 15h et parfois avant pour préparer le f'tour. Les braves ménagères souffrent le calvaire dans leur cuisine surchauffée, devant le four ou la tabouna ; il faut leur rendre hommage, car en dépit de ces vicissitudes, elles accomplissent courageusement leurs tâches domestiques. Ceux qui se rendent au marché Harcha au centre-ville ou au marché du boulevard du Volontariat sont incommodés par cette chaleur insupportable, qui les fait suer à grosses gouttes. Ils effectuent péniblement leurs emplettes en cherchant désespérément des endroits ombragés. La soif lancinante est le credo des passants qui s'ingénient à acheter des fruits de saison et surtout des sodas, de l'eau minérale et des jus qu'ils mettront au réfrigérateur pour s'offrir des rasades glacées. Les vendeurs à la sauvette endurent le calvaire, car ils exercent en pleine rue, à la merci des vagues de chaleur. En revanche, des magasins et des boutiques climatisés attirent une nombreuse clientèle en quête de fraîcheur. De 11h à 17h, la ville est pratiquement vide. Elle ressemble étrangement aux cités mexicaines ou espagnoles où la sieste est sacrée ! C'est le no man's land par excellence ! Les gens se calfeutrent à la maison, se reposent en bénéficiant de la fraîcheur des climatiseurs qui fonctionnent non-stop. Certains préfèrent suivre les programmes des chaînes satellitaires pour tuer le temps, et d'autres s'adonnent à la sieste ou à la lecture. C'est aux environs de 18h que les rayons du soleil deviennent supportables, et c'est le moment prisé par les autochtones. En effet, les services de l'ADE ouvrent les vannes et l'eau potable coule dans les robinets jusqu'à minuit ! C'est l'opportunité pour que chaque membre de la famille rallie la salle de bains et prenne une douche réparatrice. La maîtresse de maison met la machine à laver en marche, remplit tous les ustensiles vides pour avoir une réserve d'eau, nettoie à grande eau l'appartement, fait la vaisselle et prépare les couverts. Les familles préfèrent rompre le jeûne dans le salon ou la salle à manger pour profiter de la climatisation. Ces derniers jours, même les soirées étaient perturbées par une chaleur insoutenable qui ne rebutait pas les sorties, puisque les familles font les magasins pour acheter les habits de l'Aïd. Les cafétérias, les marchands de glaces et de sorbets affichent complet, car la journée a été très éprouvante, et un soda glacé et une coupe de crème sont les bienvenus. Hamid BAÂLI Nom Adresse email