7 Gendarmes Tués

Attaque sanglante du GSPC

Les terroristes ont utilisé des fusils mitrailleurs (FM) et projetaient de s’attaquer à une délégation étrangère qui devait se déplacer dans la région.
Jamais la région de Béjaïa n’a été ébranlée par un attentat aussi sanglant que celui ayant ciblé, jeudi dernier, une patrouille de la Gendarmerie nationale qui a vu pas moins de sept de ses éléments tomber sous les balles assassines d’un important groupe terroriste appartenant, selon toute vraisemblance, au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) que dirige le sinistre Hassan Hattab.
Les gendarmes, qui roulaient à bord de trois véhicules de marque Toyota, sont tombés, en effet, dans une embuscade meurtrière tendue par un groupe terroriste au lieu dit Oued-Mrayed, à la sortie ouest de Tighramt, une station balnéaire relevant de la commune de Toudja et située à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa.
On croit savoir que cette patrouille de gendarmerie a été attaquée au moment où elle était en train d’accomplir sa mission de sécurisation de la route, quelques heures seulement avant l’arrivée d’une délégation étrangère qui devait déjeuner dans une auberge surplombant la merveilleuse plage de Taïs, non loin du lieu du massacre.
L’attentat a eu lieu aux environs de 11 h, lorsque ces gendarmes furent surpris par une pluie de tirs nourris venant des deux flancs de la route nationale n° 24 reliant la ville de Béjaïa à Azzefoun (wilaya de Tizi Ouzou).
Pris au dépourvu par ces sanguinaires islamistes qui étaient embusqués de part et d’autre de la route, les gendarmes ne savaient plus que faire sous l’emprise d’une panique indescriptible qui s’est emparée d’eux. Leur riposte n’a pu être efficace, puisque le groupe terroriste a réussi à se replier sain et sauf, après avoir accompli son forfait.
Des témoignages recueillis auprès de certains usagers de cette route affirment que deux Toyota de ce corps de sécurité ont été incendiées par les terroristes qui ont déposé la tête de l’un des deux gendarmes décapités sur le troisième véhicule de la même patrouille, retrouvé criblé de balles. à noter que la tête de l’autre gendarme n’a pu être retrouvée sur les lieux de l’attentat.
Après avoir délesté les victimes de leurs armes, les assaillants se sont évaporés dans la nature, laissant derrière eux des corps mutilés gisant dans une mare de sang.
Nos interlocuteurs témoignent que ces criminels se seraient scindés en deux groupes ; l’un aurait dérobé sur son chemin deux véhicules appartenant à des paysans qui se trouvaient à quelques encablures du lieu de l’attentat. Alors que l’autre aurait pris le chemin de la montagne, emportant avec lui le lot d’armes subtilisé aux gendarmes assassinés.
Selon une source sécuritaire, ce groupe terroriste serait composé d’une soixantaine d’éléments armés jusqu’aux dents. Ils auraient utilisé même des fusils-mitrailleurs (FM).
La même source ajoute que ce traquenard meurtrier a été bien planifié, puisqu’une longue murette, qui servira de rempart, a été mise en place la veille même de l’attentat par ce groupe terroriste.
Vers les coups de 13 heures de la même journée, la nouvelle avait déjà fait le tour de la ville des Hammadites, suscitant un climat de stupeur parmi la population bougiote. Accablés par cette information, les différents corps des services de sécurité de la wilaya de Béjaïa étaient en alerte générale. Une important dispositif sécuritaire a aussitôt investi les lieux du carnage.
Des opérations de recherches y ont été déclenchées par les forces combinées des services de sécurité à la recherche des assassins.
Cette intervention rapide a permis aux forces de l’ordre de retrouver les quatre gendarmes blessés qui se cachaient dans les parages, en s’enfouissant sous les buissons de ce vaste massif forestier de la région de Toudja.
K. O.