La Tunisie vit une semaine décisive sur le plan politique. L'avenir immédiat du pays dépend des résultats de l'initiative entre l'opposition et Ennahda au pouvoir pour une sortie de crise. Le porte-parole de l'UGTT, Sami Tahri, a annoncé la décision du bureau exécutif de l'UGTT ainsi que celle des organisations parrainant le dialogue national (l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), l'Ordre des avocats et la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) de fixer un ultimatum pour la fin de cette semaine pour la Troïka pour accepter ou refuser leur projet. Une réunion se tenait dans la matinée d'hier entre les organisations parrainant le dialogue national (l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), l'Ordre des avocats et la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH)) et des représentants des partis de la Troïka. L'UGTT comme l'UTICA, l'Ordre des avocats et la LTDH, a un rôle politique et national à jouer, a martelé Sami Tahri, rappelant leur participation au départ de Ben Ali. À l'échéance de ce délai (fin de semaine), les organisations parrainant l'initiative recourront à un ensemble d'actions sur le terrain pour obliger tout le monde à accepter le consensus à travers la pression populaire pacifique, a insinué M. Tahri. Le porte-parole de l'UGTT a précisé que l'opposition a accepté son initiative. "Il nous faut une réponse définitive loin de toute manœuvre, du double langage ou de revirement de prise de position", a-t-il souligné, notant que le coup de théâtre des conférences de presse sécuritaires n'a pas rassuré l'opinion publique, mais a renforcé son inquiétude surtout après la libération de certains individus présentés comme terroristes. Le secrétaire général du CPR, Imed Daïmi, a indiqué pour sa part, hier, que la Troïka qui s'est réunit avant-hier pour préparer un projet qu'elle va présenter aux organisations parrainant le dialogue national, sans donner plus de précision. De la place du Bardo à l'esplanade de la Kasbah, des milliers de Tunisiens, côte à côte et main dans la main, exprimeront, ce samedi, leur union, leur solidarité et leur opposition au gouvernement dominé par Ennahda. Les députés retirés de l'Assemblée nationale constituante (ANC), initiateurs du sit-in Errahil (départ) au Bardo, appelant à la dissolution de l'Assemblée et du gouvernement provisoire et à la mise en place d'un gouvernement de salut national, ont lancé un appel pour la formation d'une chaîne humaine, ce samedi, à partir de 17h. Cette chaîne humaine s'étendra de la place du Bardo (où se tient le sit-in du Départ), à l'esplanade de la Kasbah, devant le Palais du gouvernement. I. O. Nom Adresse email