Les travaux à huis clos de la 22e Conférence régionale africaine d'Interpol, ouverts mardi à Oran, ont été clôturés jeudi par les allocutions prononcées par le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, et Amadu Mohamed, vice-président de cette institution pour la zone Afrique. Outre les experts d'Interpol et les responsables des différents services de police africaine, les directeurs généraux de la police d'une dizaine de pays africains ainsi que le représentant du Conseil des ministres de l'Intérieur de la Ligue arabe ont pris part à cette cérémonie de clôture. La présidente et le secrétaire général de l'OIPC-Interpol, Mireille Ballistrazzi et Ronald K. Noble, ont également assisté à cette cérémonie. Le général-major, Abdelghani Hamel, s'est félicité du bon déroulement des travaux, de la richesse des débats et de la pertinence des interventions. Pendant trois jours, les participants ont pris part à cette rencontre qui s'est articulée autour de trois axes essentiels : le terrorisme, le trafic de drogue et la piraterie maritime. Organisés par la DGSN, en collaboration avec l'Organisation internationale de la Police criminelle (OIPC-Interpol), les travaux de la Conférence régionale africaine à Oran ont abordé les problèmes de l'heure, à savoir le trafic de drogue et le terrorisme sahélo-saharien. À ce propos, le DGSN a mis en exergue l'engagement des délégations participantes. "Nous devons coordonner nos efforts pour trouver les réponses les mieux indiquées à même d'accroître la capacité de nos services de police à l'effet de faire face à la criminalité transnationale." Il relèvera les "mêmes menaces et les mêmes formes de criminalité auxquelles nous sommes confrontés", appelant les pays africains à "conjuguer davantage leurs efforts pour accroître les échanges et intensifier la coopération policière sur les plans technique et opérationnel". À ce titre, la stratégie d'Interpol pour l'Afrique 2014-2016 et son plan d'action constituent un référent approprié à même de répondre dans une large "mesure à nos préoccupations respectives", a encore précisé le DGSN. Ainsi, l'adoption des recommandations relatives au système Interpol (I-24/7) de gestion de données sur les armes illicites et leur traçage, l'intensification de la lutte contre le trafic illicite transnational de drogue et le renforcement de la sécurité aux frontières afin de soutenir la lutte antiterroriste et la mise en œuvre du règlement sur le traitement des données en temps réel permettront, selon l'intervenant, d'améliorer les capacités d'action des polices africaines. Pour sa part, le vice-président d'Interpol pour la zone Afrique a abondé dans le même sens, invitant notamment les participants à adopter le système d'échange d'informations I-24/7 intégrant les plans d'action et de stratégie à l'horizon 2014-2016. La 22e Conférence régionale africaine de l'OIPC-Interpol réunie à Oran du 10 au 12 septembre 2013 a étudié la possibilité de créer un comité de coopération des chefs de police africains (Afripol), pour élaborer une vision stratégique globale concernant les activités de coopération policière en Afrique. Il prévoit également la mise en place de politiques coordonnées en matière de police par les responsables des organisations de coopération policière régionale africaine, en collaboration avec Interpol et l'Union africaine. Il est aussi question de la création d'un groupe spécial comprenant les présidents de toutes les organisations de coopération policière africaine, piloté par le chef de la police ougandaise. Il s'agit de concocter un document de réflexion pour la mise en œuvre d'Afripol en étroite collaboration avec Interpol. Dans cet ordre d'idées, le groupe spécial soumettra le projet de document de réflexion à l'examen des chefs de police africaine en octobre 2013, en marge de l'assemblée générale d'Interpol qui se tiendra en Colombie. La 23e Conférence régionale africaine d'Interpol est prévue en 2015 au CongoBrazzaville. K. R I Nom Adresse email