Lors d'une conférence de presse animée dimanche dernier à Dar Abdelatif, le réalisateur américain, Charles Burnett, le scénariste français, Philippe Diaz, et le directeur de l'AARC, Mustapha Orif, sont revenus sur les grandes lignes de ce long métrage qui retracera les principaux évènements de la vie de l'Emir. Les protagonistes de ce projet ambitieux veulent réaliser un film "authentique", révèlera Philippe Diaz. "Le public mondial a évolué, il cherche à voir un film plus mature." Ce film sera construit en flash-back, "il retrace les principaux évènements de la vie de l'Emir Abdelkader, en commençant par la Syrie de 1860, où il a sauvé 12 000 chrétiens, jusqu'à son combat en Algérie et son exil pour sauver son pays". Le scénario a été coécrit par l'anthropologue et spécialiste du soufisme, Zaïm Khenchlaoui, et Philippe Diaz. "Ce scénario a été réécrit huit fois. C'est un film qui a du sens. Il fallait un scénariste algérien qui connaisse l'Emir, Khenchlaoui a pris en charge le contexte algérien. Et le scénariste étranger a écrit pour le public international", a indiqué Mustapha Orif. À ce propos, le scénariste français a précisé avoir énormément travaillé sur les livres des militaires qui ont connu l'Emir Abdelkader. "Dans leurs écrits, ils ont décrit les horreurs du colon français. En proposant des rôles à des acteurs français, ils ont refusé, car ils trouvent que l'armée française a été très violente." Concernant le casting, le directeur de l'AARC est resté discret à ce sujet. "Nous avons beaucoup de contacts, notamment pour le rôle principal. Nous ne pouvons pas dévoiler les noms, car les contrats n'ont pas encore été signés." Et d'ajouter : "Il y aura des acteurs algériens et étrangers, nous voulons des acteurs qui collent aux personnages." Quant à l'équipe technique, notre but "est de ramener les meilleurs techniciens. Nous avons pris des personnes qui ont travaillé sur ‘James Bond', ‘The Artist' et ‘Hors la loi'", a révélé Philippe Diaz. La venue de ces professionnels mènera, entre autres, à une formation à de jeunes techniciens algériens. "Chaque étranger sera secondé par un Algérien", a fait savoir Mustapha Orif. Pour la production, l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et la société américaine Cinéma Libre studio basée à Hollywood ont signé un accord de coproduction pour ce film. Pour sa part, le réalisateur Oliver Stone sera le producteur exécutif. Le tournage de cette "grosse" production débutera le mois de novembre prochain et se poursuivra jusqu'au mois de février 2014. L'équipe de tournage favorisera les lieux naturels de l'Ouest algérien. "Nous devions tourner en Syrie, mais à cause des évènements actuels, tout se fera ici. Nous reproduirons de grands décors, nous avons toutes les technologies", a annoncé Philippe Diaz. Pour le réalisateur engagé, Charles Burnett (Killer of sheeps) : "Aux USA, des fondamentaux chrétiens condamnent l'islam et c'est une bonne chose de montrer ce film. La priorité du cinéma est de faire changer la perception des gens." H M Nom Adresse email