Dans ses œuvres, il fait du corps un moyen d'expression pour explorer des thèmes, tels que la guerre et la vie urbaine. Pour cette première exposition en Algérie, le peintre a regroupé une cinquantaine de tableaux réalisés entre 1986 et 2012. Monographique est la nouvelle exposition qu'accueille le Musée d'art moderne et contemporain d'Alger (Mama) jusqu'au 21 novembre. Une exposition rétrospective de l'artiste peintre franco-algérien Djamel Tatah, dont le vernissage s'est tenu le 22 septembre dernier en la présence de la ministre de la Culture Khalida Toumi et d'un grand nombre d'artistes et plasticiens. Organisée par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et le Musée public national d'art moderne et contemporain d'Alger (MAMA) en collaboration avec l'Académie de France à Rome-Villa Médicis, la fondation française Marguerite et Aimé Mæght et l'Institut Français d'Alger, l'exposition propose pour la première fois en Algérie, un aperçu de l'œuvre singulière et originale du peintre et regroupe une cinquantaine de tableaux réalisés entre 1986 et 2012. Dans des tableaux grandeur nature et une grande sobriété, l'artiste interpelle et suscite la réflexion des visiteurs face à cette répétition obsessionnelle de figures solitaires - décontextualisées et peintes sur des fonds de différentes couleurs- où la notion de temps et d'espace semble suspendue. Dans son travail, l'artiste mêle huile et cire sur toile aux techniques les plus modernes telle la numérisation, donnant ainsi aux personnages un aspect plus réaliste. Avec son style particulier, Djamel Tatah est souvent qualifié de ‘‘minimaliste" par les critiques. Il fait du corps un moyen d'expression pour explorer des thèmes, tels que, la guerre, la vie urbaine ou encore la chute. Pour Eric de Chassey, commissaire scientifique de l'exposition et directeur de l'Académie de France –Villa Médicis, Djamel Tatah a su resté fidèle à des principes formels posés très tôt : "Mettre à jour la façon dont l'humanité incarnée dans des singularités quelconques, peut s'affirmer comme une présence dans le monde, quelles que soient les particularités de celui-ci en y créant des lieux singuliers et picturaux et des tableaux qui puissent jouer le rôle de modèles pour les spectateurs qui s'y confronteront". Professeur à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Djamel Tatah est né à Saint-Chamond, dans la Loire, en 1959 d'une famille d'émigrés algériens. Il a fait ses études à l'Ecole des beaux-arts de Saint-Etienne de 1981 à 1986 et réalise en 1999 sa première exposition personnelle à la galerie parisienne Liliane et Michel Durand-Dessert, il connaît dès lors une notoriété internationale et s'impose dans un style très personnel qui transporte les visiteurs dans un univers vivant mais silencieux. Ses œuvres ont été exposées dans différents lieux en France et en Europe. Outre les tableaux exposés sur trois niveaux du musée, l'exposition est accompagnée d'un catalogue de textes critiques, de reproductions d'œuvres et de photographies du peintre dans son atelier. Un coin cinéma a aussi été installé où un film documentaire portant sur l'artiste et son talent -produit par la chaine de télévision ARTE en 2006- est projeté en boucle quotidiennement. F Y N Nom Adresse email