Après Archie Shepp, Cheikh Tididane Seck, Diwane Ammi Ibrahim et Mokhtar Samba Band, la quatrième soirée de cet évènement était inscrite sous le signe de la diversité et le mélange des sonorités. Lundi dernier, le trio Sylvain Luc et les frères Chemirani et le chanteur angolais Bonga Kuenda sont montés sur les planches de la salle Ibn Zeydoun (Oref) où ils ont rencontré le public algérien. La première partie a rassemblé un trio harmonieux reconnu pour son talent ; cet ensemble musical est composé du musicien français Sylvain Luc et les frères Keyvan et Bijan Chemirani d'origine iranienne. Avec un jeu riche en finesse et en subtilité, le trio introduit des notes d'Orient dans un propos riche en mélange où se mêlent univers et sons. Entre les percussions, la guitare et d'autres instruments qu'utilisent les musiciens pour enrichir leur musique et la rendre plus originale, une sensation de légèreté et un réel voyage s'offre à nous. Leur musique est particulière et différente de ce qu'on entend habituellement. Renforçant la fusion et le mélange musical, le trio a invité sur scène le jeune musicien algérien Kheireddine M'kachiche. Violoniste talentueux, Kheireddine M'kachiche, se démarque très tôt par son jeu jugé spécial qui lui permet de se distinguer sur la scène internationale et de jouer avec plusieurs grands noms. Dans un silence total, le quartet a développé un dialogue musical fait d'harmonie et de pulsations où violon, percussions et guitare se donnaient la réplique. Ensemble, ils ont créé leur musique, un semblant de carnet de voyages où le son du violon et des percussions nous plonge dans l'univers poétique et envoûtant des musiques orientales. Quant à la guitare, elle nous ramène à la diversité de l'Occident. Une rencontre atypique et surprenante qui a émerveillé l'assistance. Concernant, la deuxième partie, elle était nettement plus rythmée avec le chanteur angolais Bonga Kuenda et son univers musical à mi-chemin entre la musique africaine traditionnelle et la musique latine. Une carrière de trente albums, le musicien a mis le feu à la salle avec sa samba angolaise rythmée aux tam-tam et reco-reco traditionnels (instrument de percussion brésilien gratté ou raclé). Pour la première fois en Algérie, Bonga Kuenda (de son vrai nom, José Adelino Barcélo de Carvalho) a apprécié l'accueil et l'interactivité du public algérien. "Vous ne comprenez pas ce que je dis, mais vous en ressentez le sens, vous avez le rythme et ce petit truc que les autres publics n'ont pas", a-t-il déclaré à la salle. La clôture se tiendra ce soir, à partir de 19h, avec Amine Dehane et le groupe de blues Boney Fields and the Bones project. F Y N Nom Adresse email