Fini le temps où des élèves démunis faisaient leurs devoirs à la lumière des poteaux électriques. Existe l'Algérie coloniale. Ils n'avaient qu'une seule rage au ventre, celle de réussir à tout prix dans la vie. Ils révisaient leurs tables de multiplication et leurs règles de grammaire jusque dans la cour de récréation de peur d'être interrogés par le maître parfois au beau milieu d'une partie de billes. Que de chemin parcouru depuis outre la djellaba rapiécée de l'indigne et le jean Lewis du môme d'aujourd'hui, entre le cartable en plastique du pauvre où étaient enfouis crayons, chiffons, ardoise et plume sergent-major et le cartable en cuir incrusté de gadgets électroniques de l'enfant d'aujourd'hui. Quelle misère car c'est ce porte-document qui arrive à faire débat à l'heure qu'il est et nos pédagogues qui n'ont pas grand-chose à faire sont sérieusement devisés sur le sujet. Et quel sujet !... le poids du cartable que devra porter l'élève... Rien d'étonnant quand on pense que des cadres planchent sec et pendant longtemps dans les cabinets de ministère pour savoir quelle couleur de tablier devront porter nos gosses. M. M Nom Adresse email