Trois groupes parlementaires se sont constitués hier en alliance. Il s'agit du Front de libération nationale (FLN), du Tajamoû Amel el-Djazaïr (TAJ) et des indépendants. Intervenant à l'occasion d'une rencontre organisée à l'Assemblée populaire nationale (APN), cette initiative a rassemblé 280 dont 211 du FLN, 29 du TAJ et 40 des députés indépendants, sur un total de 462 que compte l'institution. Une majorité absolue en somme qui permettra à ce bloc de faire passer les projets de loi comme une lettre à la poste. C'est d'ailleurs la raison d'être de cette alliance. Et c'est Tahar Khaoua, député de Batna et président du groupe parlementaire du FLN, qui le dit : "Nous nous sommes constitués en alliance dans le but de coordonner nos actions, instaurer un travail collectif, échanger les points de vue et débattre des avant-projets de loi du président de la République, qui seront soumis à notre Assemblée." Le communiqué final, commun aux trois groupes parlementaires, rendu public à l'issue de la réunion, précise dans le même ordre d'idées que le but de l'alliance est de "consacrer la cohésion dans une action collective et échange de vues et d'idées sur les projets de loi soumis à l'APN". L'initiative se veut "un partenariat fort et efficace qui consacre le principe de stabilité et de continuité, et préserve les acquis et réalisations tout en œuvrant à la consolidation des institutions de l'état au mieux des intérêts du peuple", note le communiqué de l'alliance, avant de préciser que leur initiative "consacre aussi les intérêts du Parlement pour une meilleure prise en charge de ses préoccupations et un suivi de l'application des lois". Salim Chenoufi, le président du groupe parlementaire des indépendants, n'a pas été par quatre chemins pour expliquer la raison d'être de l'alliance : "Cette alliance représente le peuple et traduit le programme du président de la République. L'alliance est dédiée pour adopter ensemble les projets de loi du Président et sans condition." Le président du groupe parlementaire du Taj expliquera qu'en tant qu'alliance, "nous sommes déterminés à faire de notre travail à l'APN un instrument pour soutenir et renforcer le travail législatif dans le cadre de l'exécution du programme présidentiel, avec comme objectif à long terme la stabilité et le développement de l'Algérie". Questionné sur les projets de loi qui motivent tant une telle alliance, les animateurs de cette entité se sont contentés d'évoquer des textes à l'image de la loi sur l'audiovisuel ou de la loi de finances pour 2014. Mais dans les coulisses de l'APN, on jure que le seul texte de loi qui motive la naissance d'une telle alliance est la révision de la Constitution. "Vous savez bien que tous les projets de loi passent facilement à l'APN, mais le texte qui doit impérativement passer, et dont on doit s'assurer une majorité de votants, n'est autre que la révision de la Constitution", nous explique-t-on. Par ailleurs et à propos de l'absence du RND à cette alliance, Tahar Khaoua estime que "le parti a été informé de cette réunion et les trois groupes initiateurs de cette alliance n'ont pas eu l'intention d'exclure une quelconque partie. Celui qui veut adhérer et venir rejoindre cette alliance, nous sommes prêts à travailler avec lui et à organiser une réunion". Pour lui, "c'est une initiative voulue qui va se poursuivre jusqu'à la fin du mandat, à travers laquelle, le FLN veut avoir une majorité écrasante pour l'adoption des projets de loi". N M Nom Adresse email