Les observateurs estiment que la préparation de l'événement "Constantine, capitale de la culture arabe" relèverait plutôt du bricolage, surtout en ce qui concerne les sites qui devront abriter les nouveaux projets. En visite de travail dimanche à Constantine, dans le cadre des préparatifs de "Constantine, capitale de la culture arabe 2015", la ministre de la Culture, Khalida Toumi, s'est enquise de l'avancement des projets inscrits dans ce cadre. "Le choix de Constantine capitale de la culture arabe est une grande opportunité pour la ville et ses habitants. C'est une occasion pour rattraper le retard qu'accuse cette ville", a-t-elle affirmé. Dès son arrivée en début d'après-midi, Mme Toumi s'est rendue à la cité Zouaghi, où une salle de spectacles de 3000 places est prévue, dont le lancement des travaux est programmé pour décembre prochain, en sus d'un parking et des pavillons d'exposition. "À la prochaine visite prévue dans un mois, je veux que l'étude concernant l'emplacement des pavillons soit définitivement prête", a lancé la ministre aux représentants de la société chargée du projet. Notons que la réalisation de ce dernier, pour lequel une enveloppe d'une valeur de 2 500 000 DA a été débloquée, a été confiée à CSCEC, une entreprise chinoise. "Vous devez prendre en charge la formation de pas moins de 10 personnes pour qu'elles apprennent à maîtriser la gestion de la salle", a exigé Mme Toumi, en insistant sur le fait que la formation devra se faire au théâtre de Pékin. Concernant le choix du site qui devra abriter le pôle culturel composé d'une bibliothèque, d'une salle de lecture et d'une salle de spectacle, situé sur les hauteurs de l'université Mentouri, elle a jugé que celui-ci était "inaccessible au public". Pour pallier cette situation, il faudra en trouver un autre dans les plus brefs délais, dira-t-elle. La réalisation de ce projet qui, pour rappel, est le troisième du genre à l'échelle nationale, après ceux d'Alger et d'Oran, était prévue sur le site de l'avenue Rahmani-Achour (ex-Bardo), où un vaste programme de réaménagement avait été mis en place. Mais selon les experts, le terrain n'est pas de nature à abriter un grand projet comme celui d'un pôle culturel. S'agissant de l'emplacement du nouveau musée national d'art et d'histoire, le choix se portera sur un site situé à Bab El-Kantara. Un site qui, faut-il le souligner, abrite aujourd'hui quelques dizaines de gargotes, en plus d'une station-service. Cependant, la vox populi estime que la préparation de l'événement "Constantine, capitale de la culture arabe" relèverait plutôt du bricolage – à coup de milliards – surtout en ce qui concerne les sites qui devront abriter les nouveaux projets. À ce sujet, le secrétaire général qui assure l'intérim du wali de Constantine a précisé que "le foncier est une vraie problématique à Constantine". Par ailleurs, à une année de 2015, aucun projet n'a été lancé, à l'exception de l'hôtel Marriott. Aussi était-ce une bonne idée d'organiser un tel événement dans la ville du Vieux Rocher, s'interrogent beaucoup d'observateurs. Nom Adresse email