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La révolution de mon père 27e partie
Publié dans Liberté le 23 - 10 - 2013

Résumé : Nous quittons le village et reprenons notre marche. Après avoir marché une bonne partie du jour, nous débouchons sur une clairière. Un ruisseau coulait, et nous ne résistons pas à l'envie de nous désaltérer et de nous laver. Enfin nous pouvions prendre du repos. Mais les chefs veillaient. Ils avaient repéré une ancienne grange de charbonnier.
Mais les chefs ne dormirent pas ! Malgré leur fatigue, ils avaient fait le tour des lieux et repéré une grange. Une vieille grange de charbonnier. Ils revinrent alors vers nous, et nous sommèrent de les suivre. Les femmes étaient déjà sur place et avaient même allumé un feu pour préparer du café et faire bouillir des pâtes.
Da Belaid et Si Ahmed avaient passé l'endroit au peigne fin. Rassurés, ils étaient revenus vers nous :
-Nous pourrons nous reposer et passer même la nuit ici, lance Da Belaid en se laissant tomber sur sa vieille peau de mouton qui ne le quittait jamais.
-Oui, renchérit Si Ahmed. L'endroit me paraît calme... Et puis nous avons ce ruisseau juste à côté... C'est une chance pour nous de pouvoir boire de l'eau fraîche et de nous laver... Je vous conseillerais de faire tout de même très attention... Nous sommes en guerre, pas en vacances.
Il avait parlé sur un ton si ferme, que nous avions gardé un silence sacré. Devant nos mines défaites, il ne put qu'éclater de rire :
-Ah... Ah... Ah... les enfants... Je crois que j'ai parlé sur un ton très sévère... Mais ce n'est pas une raison pour que vous me regardiez ainsi... Je ne suis pas un ogre... Mais la prudence... la prudence est toujours de mise. L'ennemi ne rate rien. La guerre est une calamité... Soyons prêts à affronter toutes le situations... Soyez toujours prêts. Ne dormez que d'un seul œil...Allez... Détendez-vous donc et venez siroter votre café.
Deux jours durant, nous pûmes respirer. Il n'y avait rien à redire. L'endroit était paradisiaque. Le chant des oiseaux et les senteurs des fleurs et des arbres environnants nous revigoraient.
Nous assurions la garde des lieux à tour de rôle. Sur les crêtes environnantes des sentinelles veillaient au grain.
Nous évitions d'allumer le feu à la tombée de la nuit, et nous nous contentions d'une petite lampe de poche pour nous déplacer ou manger.
Nous n'avions pas non plus oublié nos entraînements. Des stratégies de combat sont élaborées. Amar ne cessait de tracer sur des cartes les itinéraires prévus, et toutes les perspectives requises face à l'ennemi.
Nous étions si absorbés dans ces mises en garde, qu'au moindre bruit nous nous redressions.
Mais nos excès exacerbèrent Da Belaid, qui nous demanda de rester calmes et de méditer sur les meilleurs moyens de préparer un combat ou d'affronter une bataille.
Au troisième jour, nous aperçûmes un berger qui montait la colline. Son troupeau composé de quelques moutons et de chèvres le suivait.
Le jeune garçon ne devait pas dépasser 15 ans. Son allure de jeune premier et sa démarche ne pouvaient nous tromper. Il devait être natif d'un village situé non loin de là.
Amar met un index sur ses lèvres et nous exhorta au silence. Jeune ou vieux, n'importe qui pourrait nous repérer et vendre la mèche.
Qui dit que ce jeune garçon n'était pas envoyé par un caïd ou des militaires français ?
C'était facile de laisser passer un berger et son troupeau à travers les pâturages avant de lui demander de trouver des raccourcis à travers les collines, tout en inspectant les bois ou les lisières des forêts.
Nous étions tous à l'intérieur de la grange et suivions le cheminement de ce jeune berger sans prononcer un mot. Venait-il en ami ou en ennemi ? Savait-il que des maquisards se trouvaient dans les environs ?
Ce n'était sûrement pas le cas. Ce berger semblait inoffensif.
Il s'était arrêté un moment pour permettre à son troupeau de se désaltérer au ruisseau. Assis sur un rocher, il avait pris une flûte et s'était mis à jouer des airs très nostalgiques.
Da Belaid jette un regard interrogateur à Amar. Faut-il l'interpeller ?
Amar nous demande de garder le silence et de ne pas faire de bruit. Il se saisira d'un revolver qu'il enfouira dans sa ceinture avant de se décider à ouvrir la porte de la grange et à se hasarder à l'extérieur.
Les sentinelles n'avaient pas bougé de leur crête, et nous n'avions pas entendu le cri du loup. Ce qui voulait dire qu'il n'y avait rien à signaler.
Mais Amar jugeait que la prudence n'était jamais de trop en temps de guerre.
Il s'était mis à descendre les quelques mètres qui le séparaient du berger, à pas de loup.
Le jeune garçon n'avait rien remarqué... Il avait continué à jouer de sa flûte sans s'occuper du reste du monde. Dans ces montagnes, loin de toute trace de civilisation, il ne devait pas se sentir dépaysé, ni craintif.
Amar met une main sur son épaule. Le berger sursaute et se relève promptement, en laissant tomber son instrument.
Alors une conversation est entamée. Amar le questionnait probablement sur la région et sur son village.
Au bout d'un long moment, notre chef remonte vers la grange en compagnie du jeune garçon.
Ce dernier semblait encore très surpris, mais n'avait nulle trace de peur dans les yeux. Ce garçon devait à peine frôler la puberté...
Un adolescent tout juste sorti de l'enfance.
Da Belaid lui fait signe de s'asseoir auprès de lui, et demande à l'une des femmes de lui verser du café et de lui donner un morceau de galette.
(À suivre) Y. H.
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