L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe est revenu à la charge hier à Amman, pour rappeler que seule une solution politique pourrait aider à mettre fin au cauchemar dans lequel est plongée la Syrie depuis plus de deux années maintenant. "Il y a presque un consensus sur le fait qu'il n'y a pas de solution militaire à la crise et qu'une solution politique est le seul moyen de mettre fin au cauchemar en Syrie", a déclaré Lakhdar Brahimi hier à Amman, au cours d'entretiens avec le ministre jordanien des Affaires étrangères. L'ancien chef de la diplomatie algérienne se trouve en Jordanie, dans le cadre d'une tournée régionale visant à préparer la conférence internationale de paix dite de "Genève II", espérée d'ici fin novembre. Selon un communiqué du ministère jordanien des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi a affirmé que "la crise syrienne (...) menace la Syrie et la région entière". L'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie a indiqué qu'il cherchait "une plus grande coopération avec les pays de la région pour trouver une solution politique en Syrie", ajoute la même source. Il y a lieu de rappeler que Lakhdar Brahimi, qui a déjà visité l'égypte, le Koweït et Oman dans le cadre de cette tournée, doit encore se rendre en Iran, au Qatar, en Turquie et en Syrie. L'ex-ministre algérien des Affaires étrangères avait appelé, lundi, lors de sa visite à Bagdad, tous les pays portant un intérêt à la Syrie ou ayant une influence à participer à la conférence de paix. à signaler que la coalition de l'opposition doit débattre début novembre de sa participation à la conférence, alors que le président syrien Bachar al-Assad a affirmé cette semaine que les conditions n'étaient "pas encore réunies" pour garantir le succès des négociations. Les onze pays amis de la Syrie n'ont toujours pas réussi à convaincre l'opposition syrienne à participer à la conférence de paix baptisée "Genève II". Réunis mardi à Londres, les représentants de onze pays occidentaux et arabes ont relevé d'"immenses difficultés" à surmonter avant la convocation d'une conférence dite "Genève-II", fixée au 23 novembre et déjà repoussée à plusieurs reprises. Dans un communiqué final, les "Amis de la Syrie" rappellent que la conférence de paix doit être l'occasion "de former un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs exécutifs, y compris la sécurité, la défense et les structures du renseignement". Les signataires réitèrent par ailleurs "leur inquiétude grandissante face à la progression de l'extrémisme et des groupes extrémistes". Le rendez-vous de mardi regroupait les chefs de la diplomatie des états-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Turquie, de l'Arabie Saoudite, des émirats arabes unis, du Qatar, de l'égypte et de la Jordanie. La Coalition de l'opposition syrienne était pour sa part représentée par son président Ahmad Jarba. Promue par les Américains et les Russes, la conférence internationale "Genève II" est censée reprendre les lignes de l'accord international signé à Genève le 30 juin 2012 et doit réunir à une même table des responsables du gouvernement syrien et de l'opposition pour tenter de trouver une solution politique négociée à un conflit qui a fait depuis mars 2011 plus de 115 000 morts. M .T Nom Adresse email