Selon le syndicat d'entreprise, "les travailleurs sont très déçus par les 10% de la PRC" et revendiquent une PRC égale à celle perçue par les travailleurs de la filiale Alfatron, soit 30% du salaire, ainsi qu'une augmentation de salaire. Un débrayage ponctué d'un sit-in a été entamé, lundi dernier au sein de l'Enie (Entreprise nationale des industries électroniques) par les travailleurs des chaînes de production et s'est poursuivi jusqu'à jeudi. La contestation a été initiée par un collectif de travailleurs et cautionnée par le syndicat d'entreprise qui a mis en avant des revendications socioprofessionnelles liées à la revalorisation de la prime de rendement collective et individuelle (PRC, PRI) ainsi qu'à l'augmentation des salaires. Selon le syndicat d'entreprise, "les travailleurs sont très déçus par les 10% de la PRC" et revendiquent une PRC égale à celle perçue par les travailleurs de la filiale Alfatron, soit 30% du salaire, ainsi qu'une augmentation de salaire. à ce propos, les représentants des travailleurs ont signalé avoir obtenu l'accord de la SGP/Indelec pour la constitution d'une commission pour débattre de l'harmonisation des primes (PRC, PRI) avec leurs collègues d'Alfatron, ainsi que du problème des salaires. Ces derniers, selon les syndicalistes, sont inférieurs par rapport à ce que touchent leurs collègues des unités de commercialisation de Blida et Sétif. Selon Djamel Bekarra, président-directeur général de l'Enie, qui s'est présenté à notre bureau, ce débrayage est illégal car aucun préavis de grève n'a été déposé par le syndicat d'entreprise. Quant au taux de suivi de cet arrêt de travail, il l'a estimé à moins de 30% et ne concerne que les chaînes de production. Au sujet des revendications salariales, il répondra qu'il "est malvenu de soulever en ce moment l'augmentation des salaires alors que l'entreprise traverse une phase délicate, car elle vient de repartir de zéro après l'effacement des dettes et l'aide de l'état". Il a aussi précisé qu'en dépit de la régression de la production, les travailleurs ont bénéficié ces derniers mois d'un rappel de six mois de prime de nuisance et de 30 000 DA à l'occasion de la fête de l'Aïd El-Adha. Tout en reconnaissant la légitimité des revendications des travailleurs, il a tenu à ajouter : "Certes le problème des salaires a été soulevé auparavant par les travailleurs, mais ça ne relève pas des compétences de la direction générale de l'entreprise. Il faut que les travailleurs sachent que la question des salaires relève du SGP/Indelec et qu'ils doivent la négocier avec la fédération UGTA (FNTMEE) dans le cadre de la convention de branche." Par ailleurs, le P-DG de l'Enie a estimé que derrière ce débrayage il y a un conflit entre les syndicalistes de l'entreprise qui veulent impliquer la direction générale, et de préciser : "Nous avons toujours mis les moyens nécessaires à la disposition du partenaire social. Les portes du dialogue demeurent ouvertes aux représentants des travailleurs et nous n'avons jamais entravé l'activité syndicale au sein de l'entreprise." Quant au collectif des travailleurs protestataires, il campe sur ses positions et n'écarte pas l'éventualité de revenir à la charge, dès demain, si des réponses concrètes ne sont pas apportées à leurs revendications. A. B Nom Adresse email