Sans attendre l'issue du 4e congrès ordinaire du parti, prévu pour le mois de décembre, le SG par intérim, Abdelkader Bensalah, a annoncé officiellement le soutien du RND à la candidature de M. Bouteflika à un nouveau quinquennat à la magistrature suprême. Il a assuré que la présidentielle aura lieu dans les délais constitutionnels. C'est sans détour que le secrétaire général par intérim du RND, Abdelkader Bensalah, a annoncé, hier, lors d'un meeting populaire organisé à la Maison du peuple (siège de la Centrale syndicale), l'onction du parti à un 4e mandat du président Bouteflika. "Le RND annonce clairement que son choix est dans le maintien de la stabilité et la poursuite des réformes dont les fondements ont été posés par le président Abdelaziz Bouteflika (...) Parce que nos positions ne sont pas régies par des humeurs et des états d'esprit, mais par des principes, notre soutien sera, encore une fois, pour le frère président Abdelaziz Bouteflika." Afin qu'aucune équivoque ne rende confuses les interprétations possibles données à son discours, Abdelkader Bensalah est revenu à la charge, affirmant que c'est là une position "constante qui ne souffre ni d'hésitation ni d'un pari sur l'inconnu". Plus insistant, il a poursuivi que "le frère président Abdelaziz Bouteflika se prévaut d'une stature plus grande que d'être le candidat d'un seul parti". Dès lors, il a soutenu qu'il convient des partis, soutenant dans le 4e mandat, de s'allier sur la base d'une plate-forme politique. Le secrétaire général du RND n'a pas raté l'occasion pour faire, aussi, une précision et quelques mises au point. Il a assuré, en effet, que la présidentielle du printemps 2014 aura lieu dans les délais constitutionnels. Il a coupé court, ainsi, aux rumeurs qui alimentaient l'éventualité de prolonger l'actuel mandat du président Bouteflika de deux années. Il a fustigé, par ailleurs, des leaders politiques qui accaparent la scène médiatique. "Nous ne sommes pas de ceux qui montent dans le train à l'avant-dernière station et prétendent être à la tête du convoi", a-t-il lancé sans citer de nom ou de groupe. Il semblait clair, néanmoins, qu'il visait essentiellement, par ses propos, Amar Ghoul, président de Taj. Au plan organique, Abdelkader Bensalah a déclaré que ceux qui misaient sur la disparition du RND ou ont minimisé de son influence doivent réviser leurs calculs. "À ceux-là, je dirais que vous avez été à côté de la vérité et que vous avez tiré des conclusions hâtives. Le parti va bien. Il met en œuvre la stratégie qu'il s'est tracée." Sans transition, il a attesté que l'urne déterminera les hommes qui présideront à la destinée du RND pendant les cinq prochaines années, à compter de la clôture des travaux du 4e congrès ordinaire, prévu du 20 au 22 décembre de l'année en cours. Il est curieux, justement, que la direction intérimaire du parti n'ait pas attendu la tenue des assises organiques pour annoncer le soutien au 4e mandat du président Bouteflika. La démarche aurait été empreinte incontestablement davantage de solennité et de légitimité si elle avait été conduite par le secrétaire général élu par le congrès. Dès lors, Abdelkader Bensalah, qui a pris le soin de faire son annonce devant des centaines de militants filtrés à l'entrée de la Maison du peuple (port du badge obligatoire), donne l'impression d'agir de manière illogique et quelque peu précipitée. Y a-t-il urgence à consolider l'option de la succession de l'actuel premier magistrat du pays à lui-même, alors qu'il n'est visiblement pas tout à fait rétabli de son "accident ischémique transitoire" ? Existe-t-il des résistances au sein du RND qui auraient dicté le choix de la prudence, soit rendre publique tout de suite l'onction du RND ? Ou peut-être le parti veut-il simplement reprendre sa place dans l'Alliance présidentielle que le FLN semble lui dénier au moment où il courtise d'autres partis politiques. S. H. Nom Adresse email