Une déclaration qui marque un recul de la position du TAJ, mais qui se veut aussi une manière directe de se démarquer des annonces faites par les porte-paroles autoproclamés ou missionnés de Bouteflika. Ce qui semble être une course pour annoncer la candidature de Bouteflika pour un 4e mandat déchire les enfants du système et risque de prendre le dessus sur le pseudo-consensus qui s'est installé parmi les partisans ou courtisans du chef de l'Etat. Ainsi, après Amar Saâdani qui a annoncé, à bride abattue, que Bouteflika est le candidat du vieux parti, le RND a répliqué, estimant que "le chef de l'Etat est au-dessus des formations politiques". Premier couac qui venait déstabiliser bien des certitudes chez les partisans de Bouteflika. Hier, c'était au tour d'Amar Ghoul, président de TAJ, un parti créé dans le précarré du chef de l'Etat, d'apporter son grain de sel. Ainsi, il a déclaré que "seul Bouteflika peut décider et annoncer sa candidature". Une déclaration qui marque un recul de la position du TAJ, mais qui se veut aussi une manière directe de se démarquer des annonces faites par les porte-paroles autoproclamés ou missionnés de Bouteflika, dont Abdelmalek Sellal qui a déclaré, depuis le sud du pays, que "Bouteflika ne partira pas". Amar Ghoul, qui s'exprimait en marge de la première rencontre des élus de sa formation, organisée à Tipasa, a précisé que "si Bouteflika se présente à l'élection, il sera notre candidat". Dans le cas contraire, "c'est aux instances du parti de prendre la décision", a-t-il indiqué, avant d'ajouter qu'"au TAJ, nous ne sommes pas pressés". Autrement dit, le président du TAJ ne veut, en aucun cas, faire dans la précipitation, lui qui a tenu à rappeler, à l'occasion, que "notre formation était l'unique parti qui était resté fidèle à Bouteflika lorsqu'il était hospitalisé en France, au moment où d'autres pensaient qu'il n'allait pas revenir". Allusion faite à des éléments du clan présidentiel qui n'ont renouvelé leur soutien à Bouteflika que plusieurs semaines après son admission au Val-de-Grâce en avril dernier. La sortie, hier, d'Amar Ghoul n'était pas fortuite, elle s'est voulue aussi une prise de position dans "les conflits" qui minent les rangs des soutiens de Bouteflika. La neutralité en étant une en politique, Ghoul ne s'est pas laissé "embarquer" au milieu des "tapes inamicales" qui opposent depuis quelques jours, d'un côté, le Premier ministre, et de l'autre, le patron du FLN. Sur ce sujet, il a tenté de ménager le choux et la chèvre en déclarant que "Sellal et Saâdani sont mes amis" et qu'un chef de parti "n'a qu'à assumer ses déclarations". Quant aux attaques répétées de Saâdani contre le DRS, le patron du TAJ s'est contenté de dire que la stabilité du pays réside dans celle des institutions. Il a, par ailleurs, indiqué qu'"il ya ceux qui créent et exploitent des conflits fictifs pour attiser le feu et remuer le couteau dans la plaie". Toujours à propos de la présidentielle, Amar Ghoul a insisté sur le fait que cette échéance "est capitale pour le pays", car "on a besoin de consolider le processus de réconciliation nationale et la défense de l'unité du pays". À propos de la révision constitutionnelle, le chef du TAJ explique que l'essentiel pour sa formation réside dans la consécration de "la séparation des pouvoirs", afin de créer "une complémentarité entre eux", et non pas "dans sa révision avant ou après la présidentielle". Interrogé sur le travail de l'Exécutif, M. Ghoul a indiqué qu'"il y a chez ses membres des intentions saines et une volonté forte" pour changer les choses dans le pays. Sur un autre registre, Amar Ghoul a accusé les autorités marocaines de vouloir attenter d'une manière délibérée à l'Algérie. M M Nom Adresse email