L'ensemble des professionnels ont profité de cette journée pour demander la réalisation d'un grand centre des diabétiques à Oran, au moment où la vétusté et l'étroitesse de la Maison du diabétique pénalise la population. Vendredi, la pluie n'a pas fait peur aux dizaines d'Oranais, qui se sont retrouvés près de l'esplanade de Sidi M'hamed pour participer aux activités organisées à l'occasion de la Journée mondiale du diabète. Une journée portes ouvertes autour du thème "Les faces cachées du diabète», organisée par des médecins bénévoles et l'association La voix des diabétiques d'Oran, soutenus par le partenariat de Pfizer. L'opération a commencé par le parcours d'un mini-marathon de quelque 4 km ayant regroupé 300 courageux où se sont retrouvés côte à côte des jeunes enfants avec leurs parents, des adolescents et des personnes âgées, tous souffrant du diabète. Sous un grand chapiteau, qui était le bienvenu à cause des averses orageuses, les présents ont participé aux activités ludiques, profitant d'un dépistage et de consultations gratuites. La majorité des personnes présentes était, à l'évidence, de condition modeste, et pour beaucoup ces journées portes ouvertes ont représenté la seule occasion d'être approchés par un médecin, être auscultés et dépistés, montrant ainsi, qu'en temps normal, l'accès aux soins en milieu hospitalier n'est pas pour tout le monde. En plus des jeux pour les enfants, de la distribution de casquettes et autres cadeaux, des box ludiques d'expériences permettaient aux visiteurs de ressentir ce à quoi est confronté un diabétique souffrant de vertige, d'obésité et bien d'autres effets en relation avec les pathologies liées au diabète. Et pour cause, comme l'explique le président de l'association La voix des diabétiques, "ce n'est pas tant le diabète en lui qui est handicapant, c'est une maladie chronique gérable avec une hygiène de vie, du sport et l'observation d'un régime". Et d'ajouter : "Mais ce sont les complications et les pathologies liées au diabète qui sont plus graves, l'hypertension, par exemple, les maladies cardiovasculaires..." Même réflexion chez un médecin de la clinique Laribère, destinée aux diabétiques d'Oran, où 80% des consultations et des hospitalisations concernent le "pied diabétique" : "Il faut d'énormes moyens pour prendre en charge les patients, et souvent le personnel s'investit humainement pour faire face à la prise en charge du pied diabétique, qui est très lourde, et c'est un échec de la prévention pour chaque médecin." L'ensemble des professionnels ont profité de cette journée pour demander la réalisation d'un grand centre des diabétiques à Oran, au moment où la vétusté et l'étroitesse de la Maison du diabétique pénalise la population. D'autant que les statistiques fournies par Pfizer évoquent une prévalence du diabète en Algérie de 7,54% et qui sera de 7,65% en 2030, comme pour appuyer les messages des médecins demandant plus d'efforts dans la prévention, sachant que 50% des personnes diabétiques ignorent qu'elles le sont, nous dit-on. D. L Nom Adresse email