Le vent du changement n'a pas soufflé sur le Parti des travailleurs (PT), lors des travaux du 7e congrès ordinaire du parti, qui s'est tenu, pour rappel, entre le 22 et 25 novembre à Alger. C'est toujours Mme Louisa Hanoune qui reste à sa tête, et ce, pour un 7e mandat consécutif. Hier, la pasionaria du PT a été élue, sans surprise, par les membres du comité central du parti. Opposée à la limitation des mandats, Louisa Hanoune avait, dans un passé récent, indiqué qu'elle n'était pas prête de prendre sa retraite politique. Cela révélait déjà les desseins de la SG du PT qui s'éternise, désormais, à la tête du parti qu'elle préside depuis les années 1990. Contrairement aux autres formations politiques, comme le FLN, le RND, le MSP et le RCD, qui ont tous connu des changements à leur tête, notamment depuis quelques années, le PT a choisi, pour sa part, de maintenir Mme Hanoune aux commandes, brisant ainsi toute velléité de changement à la tête du Parti des travailleurs. Il faut aussi ajouter que les membres du comité central du parti ont été élus sur une liste unique présentée par Mme Hanoune elle-même, sans toutefois donner le choix aux congressistes de choisir les membres de cette instance du parti ni les contester lors de l'opération de vote à main levée qui a eu lieu hier. Les membres du comité central, pour précision, sont désormais élus pour un mandat national. Et cette instance a été élargie de 71 à 106 membres. Elle est composée de moins de 35% d'anciens membres, de 30% de femmes et la majorité des membres n'ont jamais assumé de responsabilités au sein du PT. Lors de la clôture des travaux du congrès, Mme Hanoune a insisté sur la nécessité d'élargir la base du parti par le biais de campagnes d'adhésion. À propos de l'actualité politique nationale, Louisa Hanoune a indiqué que son parti "ne sera pas spectateur" lors des élections présidentielles prévues en avril 2014, et qu'il sera "présent en force". Sera-t-elle candidate ou le PT apportera-t-il son soutien à un autre candidat ? Louisa Hanoune estime que concernant la forme "de cette présence en force", le parti n'a pas encore tranché, vu, a-t-elle dit, "le manque de visibilité qui caractérise la scène politique" et "ça sera au comité central de trancher sur la question". "Nous voulons des élections présidentielles à l'algérienne", a-t-elle soutenu, d'autre part. Elle a réitéré les propositions du PT concernant la révision constitutionnelle. Sur ce, elle considère que la révision de la Constitution avant les présidentielles est inopportune. Elle plaide, en outre, pour une révision "en profondeur" de la loi fondamentale, ou pour une nouvelle Constitution, mais après les élections présidentielles. Cette réforme constitutionnelle pour laquelle plaide Mme Hanoune ne doit pas se faire "à l'égyptienne ou à la tunisienne", a-t-elle averti, car elle a été pervertie dans ces deux pays qui ont connu le Printemps arabe. Par ailleurs, Louisa Hanoune a appelé pour une élection législative anticipée, du fait, a-t-elle rappelé, que l'APN est "infestée par les affairistes et l'argent sale". M. M Nom Adresse email