Le 23 novembre dernier, Liberté avait révélé en exclusivité de prochaines négociations entre la Fédération algérienne de football (FAF) et le sélectionneur national Vahid Halilhodzic, pour une éventuelle prolongation de contrat. "Vahid Halilhodzic n'ira nulle part. Depuis toujours et en particulier le jour de la signature du contrat de Vahid Halilhodzic, il y a un peu plus de deux ans, nous avions annoncé qu'en cas de qualification au Mondial 2014, le contrat est valable jusqu'à la fin de la phase finale de la Coupe du monde", précisait Raouraoua, qui n'écartait pas dans ces mêmes colonnes justement une "prolongation de contrat". Désormais, c'est chose faite, puisque selon une source digne de foi les négociations entre les deux parties ont commencé en marge du tirage au sort du Mondial brésilien, le 6 décembre au Brésil. Le président de la FAF, soucieux de l'avenir de l'équipe nationale, souhaite une prolongation de contrat d'au moins deux années, en raison de la proximité des éliminatoires de la CAN 2015 au Maroc qui débuteront en septembre 2014, et aussi ceux du Mondial russe de 2018. La stratégie de Raouraoua consiste à privilégier la continuité dans le travail entamé par le Bosnien depuis juin 2011, avec comme objectif principal éviter la cassure du groupe qui ne cesse de gagner en harmonie et en homogénéité, deux paramètres déterminants pour atteindre les ambitions fixées par la FAF, à savoir passer le cap du second tour au Mondial prochain. "L'objectif prévu dans le programme de la FAF est de passer au second tour du Mondial 2014. Incha Allah, nous allons le réussir. Il faut savoir que dans le contrat objectif du sélectionneur Vahid Halilhodzic, il existe, outre la qualification à la Coupe du monde au Brésil, un article qui stipule qu'en cas de qualification, l'objectif serait de passer au deuxième tour", avait affirmé le président de la FAF, à l'issue du tirage au sort de la coupe d'Algérie. La FAF ambitionne aussi d'atteindre au moins la demi-finale de la CAN 2015. D'où la nécessité de prolonger le bail de Halilhodzic d'au moins deux ans (2016). Ainsi, au cours du conclave entre les deux hommes, Halilhodzic s'est montré réticent à la proposition de Raouraoua sur l'éventuel prolongement du contrat, en raison des nombreux contacts qu'il a avec des clubs et des sélections nationales. Il a préféré faire dans la surenchère pour faire plier le patron de la FAF à ses exigences. Ce à quoi Raouraoua a répondu : "Tu as jusqu'à la fin du mois de février 2014 pour me donner ta réponse définitive, je dois moi aussi prendre mes précautions et mes dispositions. J'ai d'importantes échéances qui m'attendent après le Mondial, et je dois impérativement régler cette question." On croit savoir, selon notre source, que si les deux parties ne trouvent pas accord sur le prolongement du contrat, l'identité du sélectionneur national qui drivera l'EN juste après la Coupe du monde sera annoncée par la FAF au mois d'avril 2014. Entre-temps, Halilhodzic mènera les camarades de Feghouli au Mondial brésilien, comme l'avait affirmé Raouraoua il y a quelques jours : "Nous allons au Brésil avec le même entraîneur. J'ai entendu des gens parler de son départ, c'est de la rigolade. Halilhodzic est non seulement sous contrat jusqu'à la fin de la Coupe du monde 2014 au Brésil, mais il tient aussi beaucoup à cette Coupe du monde. Vous souvenez-vous quand il a qualifié la Côte d'Ivoire pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud ? Il a été viré et n'a pas eu droit à son Mondial. Nous, nous pouvons l'assurer qu'il fera son Mondial." D'où la nécessité de maintenir Halilhodzic à la tête des Verts jusqu'à au moins 2016. La Fédération qatarie lui offre un salaire de 500 000 euros Le Bosnien, nous a-t-on révélé, n'est pas contre l'idée de renouveler son contrat, mais il veut saisir cette qualification qu'il a réussi à décrocher et surtout attendre le parcours des Verts au Mondial pour se fixer. "S'il passe au second tour, c'est sûr qu'il va carrément demander une grande revalorisation de salaire. Il voulait justement attendre sa performance lors de ce Mondial pour se fixer sur son avenir, mais la FAF ne veut pas attendre jusqu'au mois de juillet pour être fixée sur son sort. Elle a déjà fixé l'ultimatum de février 2014. La balle est donc dans le camp de Halilhodzic", nous a révélé notre source. Et d'ajouter : "La FAF veut s'inspirer du modèle du Bayern de Munich, qui avait annoncé au mois de janvier 2013 l'arrivée de Joseph Guardiola, alors que Jupp Heynckes était encore en poste et avait même remporté tous les titres, y compris la Ligue des champions européenne. La gestion du dossier du sélectionneur est très bien prise en charge par la FAF qui n'a négligé aucun détail dans le suivi de ce dossier." Il est vrai que l'offre mirobolante faite par la fédération qatarie de football à Halilhodzic de driver sa sélection nationale pour un salaire de 500 000 euros (chiffre révélé par l'intéressé) lui a fait tourner la tête, contre 65 000 euros qu'il touche actuellement. Ce premier round de négociation direct aura donc permis aux deux parties de connaître leurs intentions et de se projeter sur l'avenir, même si au passage le patron de la FAF n'est pas satisfait des sorties de son coach qui ne rate aucune occasion pour critiquer, à travers la presse européenne, l'équipe nationale en affirmant à un quotidien français : "Vous n'avez rien chez vous (Algérie), il ne faut pas rêver au Mondial, vous avez 23 joueurs qui ne jouent dans leurs clubs respectifs et vous voulez aller au second tour ?" Ces déclarations ont irrité le président de la FAF qui veut mettre un terme à ses attaques, a ajoute notre source. Quant à la préparation du Mondial, on croit savoir que les deux hommes ont commencé à ébaucher le plan de préparation qui, en principe, sera arrêté et dévoilé dans les tout prochains jours. R. A. Nom Adresse email