Ce spectacle donné à la salle Ibn Khaldoun, avant-hier soir, a vu la participation en première partie d'une pléiade d'artistes de la nouvelle scène algérienne, notamment Linda Blues, Sido La Dose, Chems-Eddine Boudraâ et Kawtar Meziti, avant de céder la scène au groupe Imzad qui a charmé le public avec sa musique targuie. À l'occasion du 57e anniversaire du lancement de la Voix de l'Algérie combattante (communément appelée Radio secrète) ainsi que l'inscription récente de l'Imzad au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco, un spectacle musical a été organisé à cette occasion, avant-hier soir à la salle Ibn Khaldoun. Cet anniversaire a vu la participation d'une pléiade d'artistes de la nouvelle scène musicale algérienne. Organisé par la Radio nationale algérienne, en association avec l'établissement Art et Culture d'Alger et l'association Sauvez l'Imzad, cet événement avait pour objectif de rendre hommage aux grands qui ont un jour osé dire non à la soumission et au silence et qui ont fait de la Voix de l'Algérie combattante une arme redoutable complémentaire au combat armé. Cette "Radio secrète" a porté les messages et la voix du citoyen ainsi que du combattant algérien durant toute la guerre de Libération. Dans une salle remplie de monde et en présence du directeur général de la Radio algérienne, Chabane Lounakel, et de Farida Sellal, présidente de l'association Sauvez l'Imzad, le coup d'envoi a été donné avec la représentation des jeunes artistes de la scène algéroise. Le premier à passer sur scène, Chems-Eddine Boudraâ, un jeune chanteur (qui vient de se lancer dans une carrière solo), a émerveillé le public grâce à sa voix cristalline qui était suivie par la voix percutante de l'emblématique Aïssa Messaoudi, une fusion qui a fortement ému l'assistance. Les artistes Kawtar Meziti, Linda Blues et Sido La Dose ont aussi répondu présent. Dans leur représentation, ils ont repris des chants patriotiques, à l'exemple de Linda Blues qui a interprété le fameux récital Min Djibalina, une fusion parfaite représentative de la jeunesse algérienne à mi-chemin entre le moderne et le traditionnel. Mais l'événement attendu reste le groupe Imzad, une formation de huit artistes dont une femme venue de Tamanrasset, que l'assistance a énormément aimé. Le groupe avec sa musique targuie et son rythme festif a mis le feu à la salle. Ce dernier a expliqué l'importance de l'instrument Imzad dans la culture touareg et son interdiction aux hommes. Au cours de la soirée, Mohamed Chelouche, assistant du directeur général de la Radio nationale, chargé de la communication et des relations publiques, a pris la parole au nom du directeur général et il a exprimé sa fierté pour les accomplissements de la Radio algérienne et a rendu un hommage à ceux qui ont fait de la radio ce qu'elle est aujourd'hui. À travers ce show, la Radio nationale algérienne a tenu à confirmer que son combat reste le même : à sa création, elle portait les voix et ouvrait les yeux aux Algériens ; aujourd'hui, elle tend à promouvoir la culture algérienne, l'étendre à l'international et donner la chance à la jeune génération. D'ailleurs, cette dernière était fortement présente lors du spectacle. Outre la musique, un film documentaire d'une vingtaine de minutes traitant de l'histoire de l'Imzad et son importance dans la culture touareg a été projeté dans la salle avant l'entrée en scène du groupe Imzad. F. Y. N Nom Adresse email