La 3e édition internationale de l'imzad (instrument traditionnel monocorde joué exclusivement par les femmes) s'est ouverte, hier, vendredi, à Tamanrasset. Placée cette année sous le thème «Poésie targuie, présent et avenir», cette manifestation, organisée par l'association Sauvez l'imzad, en partenariat avec l'Office national de la culture et de l'information (Onci), va regrouper une pléiade de participants nationaux et étrangers. Cette rencontre est déclinée en trois axes : des conférences, des concours à Dar el-imzad et des soirées artistiques et folkloriques à la palmeraie de l'Imzad, sur la route menant vers le célèbre mont de l'Assekrem. Notons que Dar el-imzad (Maison de l'imzad) a été inaugurée à l'occasion de cette manifestation culturelle. Des exposés y seront présentés aux visiteurs de l'Ahaggar autour de cet instrument monocorde. Le projet, qui avait été lancé en février 2010 sur une superficie de 10 000 m2, comporte deux blocs d'un ‘iwan' (sorte d'atelier réservé au chant), un musée, une salle polyvalente et une école d'imzad, selon l'association Sauvez l'imzad, initiatrice du projet. Des salles de musique et des salles de cours, un laboratoire d'audiovisuel, une salle d'informatique et un autre bloc pour l'accueil et l'hébergement des artistes, ont aussi été prévus dans le projet. Désormais, les élèves de l'école d'imzad qu'abritait temporairement le centre de formation professionnelle de Tamanrasset, ainsi que leurs sept encadreuses, seront transférés à Dar el-imzad, ont annoncé les organisateurs en rappelant que plus d'une vingtaine de jeunes joueuses d'imzad ont été formés par l'association Sauvez l'imzad depuis sa fondation en 2003. Dar el-imzad est appelée à constituer un centre de formation, de développement, d'échanges et de rayonnement de la culture targuie autour de l'imzad, selon l'association. Cet acquis aura aussi pour objectifs de constituer un point de ralliement des anciennes et jeunes générations, d'encourager l'apprentissage de l'art de l'imzad, de sauvegarder cet art menacé d'extinction et cette culture ancestrale, ainsi que de créer des emplois durables pour les femmes (l'imzad étant un instrument joué par la femme targuie), et contribuer à la relance des activités artisanales et touristiques dans le Sud.