Etant proche du football belge pour avoir fait sa formation là-bas, le technicien algérien Adel Amrouche, actuellement sélectionneur du Kenya, ne désire pas trop s'étaler sur la confrontation algéro-belge au Mondial, il préfère laisser le staff technique et les dirigeants de l'EN algérienne faire leur boulot. Selon lui, son analyse technique n'a pas trop d'importance. Amrouche partage son admiration pour les deux sélections, algérienne et belge, mais avec un penchant considérable pour l'Algérie. Liberté : Le tirage au sort de la Coupe du monde a fait que la Belgique soit le premier adversaire de la sélection algérienne. Vous qui êtes un technicien formé en Belgique, que pensez-vous de cette rencontre ? Adel Amrouche : Je vais vous étonner peut-être, mais je me suis abstenu de donner mon avis en tant que technicien sur le groupe de l'Algérie,et notamment la Belgique, la Russie ou la Corée du Sud. J'estime que la sélection algérienne est suffisamment bien entourée et prise en charge pour avoir toutes les données nécessaires sur ses adversaires. Il faut laisser l'entraîneur national travailler dans la sérénité. En plus, il y a toute une fédération solide, présidée par un homme puissant, Mohamed Raouraoua, qui a su apporter la notoriété à l'équipe nationale d'Algérie. Vous dites cela même si les responsables algériens vous sollicitent pour les aider pour le match de l'Algérie contre la Belgique ? Je ne pense pas que les responsables algériens auront besoin de mon aide. Il ne faut pas oublier qu'il y a déjà Saïd Haddouche, le DTN, qui connaît aussi bien le football belge, donc cela m'étonnerais qu'on aura besoin de mes services. En plus, Halilhodzic a tout un staff et des personnes à sa disposition pour assurer ce travail. Ici, en Algérie, on est optimiste d'avoir eu la Belgique, la Russie et la Corée du Sud en Coupe du monde. À votre avis, sont-ils des adversaires à la portée de notre équipe nationale ? Ce n'est pas à moi de dire si la Belgique, la Russie ou la Corée du Sud sont des équipes fortes. Je donnerai juste l'exemple du Burkina Faso, pour dire simplement qu'il n'y a plus de petites et grandes équipes partout dans le monde. À mon avis, Halilhodzic connaît très bien son équipe, comme il sait à qui il aura affaire au Mondial. Revenons à vous : comment ça se passe avec la sélection du Kenya ? Je peux dire que je me plais bien avec cette sélection, on vient de me demander de renouveler mon contrat pour 5 autres années, en triplant mon salaire. Mais je n'ai pas encore signé car je préfère régler certaines choses personnelles pour être plus libre. J'avoue qu'on me propose un très bon contrat. Donc, ça ne vous tente pas de travailler ailleurs ? Ça ne m'intéresse pas de travailler avec des clubs, en Afrique surtout, cela ne me convient pas. En Algérie, aussi, je ne suis pas tenté. Au Kenya on est satisfait de mon travail, l'équipe était à la 138e position au classement Fifa, maintenant nous sommes à la 109e position. Même si en Algérie on ne s'intéresse pas beaucoup à ce que je fais, mais je fais de mon mieux pour représenter convenablement mon pays, j'ai entraîné trois sélections africaines différentes, chose qu'aucun algérien n'a fait. Plus, j'ai fait appel à Mourad Slatni pour intégrer mon staff pour faire honneur à mon pays, au détriment de techniciens belges. Nous avons remporté dernièrement la Coupe de la Cecafa ( Coupe des nations qui oppose les pays d'Afrique centrale et d'Afrique de l'est) un trophée assez important, soit plus qu'une CAN pour certaines nations, où j'ai été élu meilleur entraîneur du tournoi. C'est pour dire que je suis satisfait. Nom Adresse email