Après une longue attente pour l'obtention d'une sécurité sociale, les artistes algériens verront enfin prendre forme leurs droits. La ministre de la culture, Khalida Toumi, a annoncé dans une lettre publiée (samedi dernier) dans le supplément "Arts et culture" d'El Watan que "le Premier ministre et le gouvernement viennent d'adopter, enfin, le décret relatif à la couverture des artistes et auteurs par la sécurité sociale, lors de la réunion du gouvernement de ce jeudi 9 janvier 2014". "Ce droit fondamental" pour les artistes est "garanti par la Constitution, couvert par les conventions internationales ratifiées par l'Algérie, sans aucune discrimination pour les catégories de travailleurs", peut-on lire dans cette lettre. A préciser que cette nouvelle loi règlera "la couverture sociale des artistes et auteurs qui en sont dépourvus, à savoir ceux qui ne sont pas régis par un contrat de travail classique", a indiqué la ministre. Et de poursuivre : "Or, les artistes et auteurs indépendants, ceux qui ne sont ni commerçants inscrits au registre du commerce, ni travailleurs avec une relation de travail les liant à un employeur, et qui ne vivent que de leur art, constituent l'écrasante majorité de nos artistes : peintres, créateurs d'œuvres, interprètes (acteurs, chanteurs, musiciens), etc." Elle précise, entre autres, que ce projet d'adoption met "un terme à une situation de non-prise en charge des artistes et auteurs indépendants, au titre de la couverture par la sécurité sociale, qui dure depuis pas moins de 50 ans !" Et d'insister sur le fait que "si les artistes et auteurs ne cotisent pas à la Sécurité sociale, ce n'est pas parce qu'ils ne le veulent pas, mais c'est l'absence d'un dispositif qui a fait que les artistes et auteurs indépendants ne pouvaient pas cotiser à la Sécurité sociale. Dorénavant, et grâce à ce nouveau décret, ils pourront le faire". Après 9 ans de combat "mené" par le ministère de la Culture, les artistes pourront enfin jouir d'une sécurité sociale, d'ailleurs, le ministère de la culture ne sera plus obligé de "pallier l'absence d'un dispositif juridique en recherchant des solutions d'urgence pour secourir des artistes malades ou en fin de vie". "Les artistes et les auteurs indépendants en difficulté auront un statut en tant que malades ou retraités, ils seront des ayants droit et ne seront plus acculés à solliciter de l'aide, pour ne pas dire la charité." R. C. Nom Adresse email