Une thérapie de choc est attendue avec impatience par le personnel médical et paramédical et autres travailleurs de la structure qui ne cessent de dénoncer les conditions de travail lamentables. Le CHU Sâadna-Abdennour de Sétif agonise. C'est le moins qu'on puisse dire à propos de cette structure qui tombe dans la décrépitude. Outre l'état de délabrement et d'insalubrité frappante au niveau de la majorité des services de la structure s'ajoutent les problèmes liés directement à la gestion des affaires courantes de l'hôpital, qui dessert pas moins de 5 millions d'habitants. Une thérapie de choc est attendue avec impatience par le personnel médical et paramédical et autres travailleurs de la structure, qui crient sur tous les toits que les conditions de travail sont lamentables. Impuissants de gérer au quotidien les pannes répétées des équipements et l'absence de matériel dont les plus rudimentaires, à savoir les consommables, les paramédicaux et médecins n'écartent pas l'éventualité de recourir à la grève. Les deux incinérateurs, une dizaine de respirateurs, trois autoclaves (stérilisateurs) et autres équipements de base sont depuis plusieurs mois en panne. Pis, la vocation de l'hôpital qui date de l'ère coloniale a été réduite aux services d'une simple polyclinique, voire une grande salle de soins. Selon des sources bien informées, le manque flagrant de matériel est la cause d'évacuation de malades, chaque jour, vers d'autres hôpitaux, dont ceux d'Alger, Constantine et même Batna pour de simples examens et bilans (scanner, IRM, radiographie...). D'autres sont orientés vers les cliniques privées du chef-lieu de wilaya, où exerce une grande partie des professeurs et spécialistes hospitalo-universitaires qui n'honorent guère leurs engagements envers la structure qui assure leurs salaires. L'absence de matériel, d'équipements et de plateaux spécialisés au niveau de certains services a encouragé cette pratique qui enrichit les barons de la chirurgie notamment. Cela se passe au moment où des centaines de milliards de centimes du budget de l'Etat consacré à l'équipement ne sont pas exploités, et ce, en dépit des instructions fermes du premier responsable du secteur. Les travaux de réhabilitation, réfection, réaménagement et construction sont bloqués, au grand dam des malades et de leurs parents. Même l'approvisionnement pour la restauration des malades a été touché par la gestion hasardeuse. La non-préparation des marchés à temps aurait, selon des sources concordantes, retardé l'approvisionnement en produits alimentaires (viandes rouges et blanches, légumes et fruits, ravitaillement). Le limogeage de certains cadres ayant une expérience conséquente dans la gestion sans pour autant assurer la relève, la mise à l'écart d'autres gestionnaires et l'absence de délégation de pouvoirs pour certains cadres entravent la bonne marche de la structure, qui compte plus de 800 lits. Parler de l'ouverture de nouveaux services – tels que la dermatologie, la gastroentérologie, la cytogénétique et la médecine nucléaire, la réalisation d'interventions dont la greffe du rein, de la cornée et l'implant cochléaire – est une chimère F S Nom Adresse email