Premier chapitre : La solitude... Résumé : Djaâfar rentre plus tôt que prévu. Il demande à Fateha de vérifier si elle n'a rien oublié. Ils déjeunent rapidement. Inès se prépare pour aller à la fête. Mais Djaâfar ne les laisse pas les prendre. Il s'en charge, demandant à chaque fois : - Même celui-là ? - Même la vaisselle ? - Et pourquoi pas les matelas ? Fateha n'y a pas pensé, mais puisqu'ils ne peuvent pas les prendre avec eux, pourquoi ne pas les donner. Lors des premiers déménagements, elle abandonnait tout dans l'appartement. Elle n'avait jamais eu l'idée et le temps d'en donner aux démunis. - Si tu es d'accord, je crois que la femme de ménage saura en faire bon usage... - Si tu peux l'appeler pour lui dire de venir avant la fin de la journée, cela m'arrangerait ! Les autres jours, je serai très occupé, dit Djaâfar. Je ne pourrais pas m'en occuper... Règle le problème avant ton départ ! - C'est comme si c'était fait ! Fateha s'exécute sur-le-champ. Elle l'appelle et lui demande de passer chez elle vers 18h. Elle la prévient. - Loue une camionnette, il y a beaucoup de choses... Le coffre d'un taxi ne suffira pas... - Merci madame, merci... Fateha raccroche lentement. Son mari avait écouté la conversation. Un peu inquiète, elle lui demande : - Dis, as-tu pensé à prévenir tes parents de notre arrivée ? - Je vais le faire maintenant. J'imagine leur joie... Djaâfar sort son téléphone portable et compose leur numéro. C'est son père hadj Kader qui répond. Après avoir pris de leurs nouvelles, il leur annonce l'arrivée de sa famille dans la nuit. - Comment viendront-elles à la maison ? - Demande au voisin, le taxieur, s'il pourra les attendre à la gare. - S'il est pris, je demanderai à quelqu'un d'autre, dit le vieil homme. Et toi, tu viens quand ? - Quand je pourrais, répond Djaâfar, refusant de faire des promesses qu'il ne pourra pas tenir. Je viendrais... - Elles resteront longtemps ? - Quelques jours... Vous leur manquiez, j'espère que vous allez passer du bon temps ensemble... - Rappelle-moi quand elles seront en route ! - Promis. Djaâfar raccroche tout en se tournant vers sa femme. - Tu vois, il était content... - Oui, j'imagine. Elle jette un coup d'œil à sa montre. - Il est temps qu'on la dépose à sa fête, dit-elle. - Oui, mais je tiens à ce qu'on voie ses parents, réplique-t-il. - Et s'il n'y a pas le père... - S'il n'est pas là, ce n'est pas grave, mais je veux m'assurer qu'il y a l'un des parents de cette fille ! - Ok ! Inès, tu es prête ? - Oui, répond-elle en sortant de sa chambre, un petit sac à main au bras. On y va ? - Oui. Inès sort la première et va à la voiture de son père. Ses parents la rejoignent vite. Ils vont à la boulangerie-pâtisserie où Djaâfar achète des gâteaux au miel. Il lui remet la boîte. - Elle habite où ton amie ? - Dans le vieux quartier, répond la jeune fille. Ce n'est pas très loin d'ici... On aurait pu partir à pied ! - Oui, tu as raison. Mais on a autre chose à faire après t'avoir déposée ! Ils ne tardent pas à arriver dans le vieux quartier. Inès lui désigne une vieille maison. Son père se gare et descend. Fateha et Inès l'imitent. Ferewsan devait surveiller son arrivée, car elle ouvre la porte d'entrée bien avant qu'ils n'aient sonné. - Bonjour ! dit Inès. - Bonjour ! Te voilà enfin ! Soyez les bienvenus, dit-elle à l'intention des parents. Entrez ! Merci pour les gâteaux, mais vous n'auriez pas dû... Elle ouvre grande la porte pour qu'ils entrent dans le hall. - Tes parents sont là ? - Oui... Papa ! Maman ! Mais allons au salon... (À suivre) A. K. Nom Adresse email