À l'issue de la réunion des présidents des clubs de Ligue 1, tenue lundi à l'hôtel Dar Diaf de Cheraga, le coordinateur de l'association, Abdelkrim Medouar, a développé les grands axes de celle-ci : "On n'a aucune intention de nuire à qui que ce soit. On sait que le patron de la FAF est occupé par la préparation de l'équipe nationale au mondial, on veut l'alléger pour le laisser se consacrer à notre équipe nationale. Nous ne sommes contre personne, celui qui dit le contraire est un menteur. Je ne cesse de le ressasser : nous sommes une force de proposition. Il y a trop d'entraves dans l'avancement du professionnalisme, il n'y a pas de raison pour que ce projet ne réussisse pas. Lancé en 2010, en principe, il est sur le bon chemin, car l'Etat lui a consacré de gros moyens, mais sans résultat probant sur le terrain. On tourne en rond sans aucune avancée remarquable. On fait du surplace. Tout le monde a fait cette remarque aujourd'hui lors de notre réunion : la FAF ne peut régler tous les problèmes, d'où notre implication directe à travers notre association qui sera la courroie de transmission entre la FAF et le MJS. On a constaté que, souvent, les clubs sont mis hors jeu. La réactivation de cette association s'inscrit en droite ligne par rapport à tous ses problèmes. On a privilégié l'intérêt général pour faire aboutir nos revendications. On va avoir un siège digne de notre association pour qu'on puisse se rencontrer et poser nos problèmes dans un cadre organisé et structuré. On n'a pas besoin d'agrément. Nous sommes les acteurs principaux du football, personne ne peut nous empêcher de nous rencontrer et parler de nos problème quotidiens", nous dira le député de Chlef. Et de revenir encore sur le professionnalisme : "On ne nous a pas associés lors du lancement du professionnalisme. Aucun club ne peut prétendre aujourd'hui qu'il est professionnel. C'est faux. Il n'est pas interdit de faire une halte pour faire un bilan et voir pourquoi ça n'a pas marché. Les contrats des joueurs ne sont pas valorisés, les mesures d'accompagnement décidées par l'Etat tardent à se concrétiser sur le terrain, et on s'achemine droit vers un échec total si on continue sur ce modèle. Il faut faire une évaluation exhaustive. Se remettre en cause est la bonne solution pour repartir sur de bonnes bases. Je tiens à dire aussi qu'on n'est pas là pour demander le départ de telle ou telle personne. On veut être associés à l'avenir à toutes les décisions prises au MJS ou à la FAF, c'est tout. On veut également tirer profit des avantages de l'ANDI. Nous avons abordé le sujet pour l'approfondir prochainement. Il y a aussi la construction des futurs centres de formation que le MJS prendra en charge : on veut voir où en est le dossier et qu'est-ce qui a été fait réellement sur le terrain." "On veut de la considération pour les présidents de club" La rencontre prévue le 9 février au Centre technique des équipes nationales à Sidi Moussa entre le MJS, la FAF et les clubs sera précédée par une réunion entre les présidents pour se concerter sur une plate-forme de revendications, comme nous l'explique Rachid Redjradj, SG de l'Association des présidents de club. "Cette plate-forme de revendications sera axée principalement sur les impôts, les cotisations, l'IRG et autres problèmes avec la Cnas, particulièrement les dettes accumulées pour non-paiement des redevances des services des impôts et de la sécurité sociale, que la plupart des clubs n'ont pas payées depuis l'entrée en vigueur du nouveau système lors de l'été 2010. C'est un vrai handicap pour les clubs de l'élite. Il faut trouver une solution définitive, car ces deux dossiers sont en train d'envenimer la vie des formations des deux ligues et constituent un lourd fardeau pour leurs responsables. On veut aussi un statut spécial pour les clubs. On ne peut pas continuer avec les SSPA, on est tous déficitaires : impossible de continuer avec ce problème qui nous mène droit dans le mur. On veut aussi connaître où on en est avec le financement direct et indirect des clubs. Il y a aussi le problème des Opow qu'on doit clarifier avec les responsables locaux. Il faut réhabiliter les présidents de club et leur donner de la considération. Le 9 février sera l'occasion pour nous de mettre sur la table notre plate-forme de revendications afin qu'elle soit concrétisée sur le terrain", explique le DG de la JSMB. Une assemblée générale constituante sera organisée dans un mois, au cours de laquelle les 32 présidents éliront leur bureau exécutif et le président. Ils veulent donner un nouvel essor à leur association afin de booster le professionnalisme, de participer conjointement avec le MJS et la FAF à régler tous les problèmes. R A Nom Adresse email