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Week-End politique
Publié dans Liberté le 13 - 03 - 2004


Benflis l’a affirmé hier au CIJ de Sidi-Fredj
“Bouteflika ne passera pas�
Devant un important parterre d’invités, où on pouvait reconnaître Leïla Aslaoui, le commandant Azzedine, El-Hadi Lekhdiri, l’orateur a évoqué les pressions exercées sur les agents de l’administration.
“Walah maydjouz (Bouteflika ne passera pas), on va le chasser !�. Cette sentence est d’Ali Benflis, le secrétaire général du FLN, mettant en garde le président-candidat contre la fraude électorale, lors de la présidentielle du 8 avril prochain.
Présidant jeudi dernier une rencontre de ses comités de soutien au centre international de la jeunesse (CIJ) à Sidi-Fredj à laquelle ont pris part près de quatre mille personnes, Ali Benflis qui s’est énergiquement élevé contre la fraude, a martelé : “S’ils bourrent les urnes, on imposera la volonté populaire autrement en faisant sortir la population dans la rue.� Sur un ton grave et sous un tonnerre d’applaudissements mêlé aux cris “Benflis président�, le patron du FLN affirmera qu’“il n’y a pas de stabilité s’il n’y a pas de respect de la volonté populaire�. “Quand il y a eu, explique-t-il, la fraude en Géorgie, regardez ce qui s’est passé, le peuple est sorti dans la rue.� “On restera dehors (dans la rue) jusqu’à ce qu’on lui (à Bouteflika) règle définitivement son compte�, menace Benflis.
Devant un important parterre d’invités, dont on pouvait reconnaître Leïla Aslaoui, le commandant Azzedine, El-Hadi Lekhdiri, l’orateur a évoqué les pressions exercées sur les agents de l’État de l’administration dans le but de “bourrer les urnes� le jour de l’élection. Il soulignera, à cet égard, l’impératif que “Bouteflika trouve en face de lui des gens qui lui fassent front� et qui lui résistent. De quelle façon ? “On prendra langue avec les walis, les chefs de daïra, les secrétaires généraux des APC et les agents de l’administration pour leur dire de ne pas accepter de subir les pressions et qu’ils n’ont aucun intérêt à trafiquer l’élection et qu’il est inadmissible de détourner la volonté populaire et de voler les voix des électeurs�, dira-t-il, avant d’enchaîner : “Il faut dire aux agents de l’administration qu’ils ne doivent pas avoir peur, il (Bouteflika) ne pourra rien leur faire.� Dans ce même ordre d’idées, Benflis qui commente ironiquement la venue d’observateurs internationaux le jour de l’élection, compte tenu de leur nombre, en disant que “ce ne sont pas les observateurs du parlement européen et de la ligue arabe qui empêcheront la fraude�, recommande la vigilance à ses militants : “soyez aux aguets, si dans une commune, dans un quartier ou dans une wilaya, des gens oseront voler ne serait-ce qu’une seule voix, on va leur foutre la pagaille.� Revenant en détail sur le bilan du président-candidat, Benflis a estimé que Bouteflika, qui est resté sourd durant quatre ans et demi de son mandat, “découvre comme par enchantement que le pays est en crise et que le peuple a des revendications�.
Pêle-mêle, il invoquera “les convocations chez la police des journalistes de la presse indépendante qui critique le président�, les “menaces de licenciement qui pèsent sur les agents de l’administration et de l’État qui ne lui font pas allégeance�, “la confiscation des journaux publiques et des médias audiovisuels à son seul profit�, “l’instrumentalisation de l’administration et de la justice�, “le détournement de l’argent public à son profit�, “le blocage de l’économie du pays en ne faisant rien pour encourager l’investissement�.
De l’avis de l’ex-chef du gouvernement, “Bouteflika est bloqué dans les années soixante, lui qui dit que c’est moi la télé, c’est moi le Parlement, c’est moi le gouvernement, c’est moi l’APS, c’est moi le magistrat, c’est moi le patron des partis�.
Cette attitude de Bouteflika signifie que “le président-candidat n’a pas compris que le temps des pharaons est fini�, dira Benflis qui souligne la nécessité pour Bouteflika de “rendre des comptes au peuple algérien, lui qui a détourné l’argent public�.
N. M.
Benflis à la presse publique :
“Libérez-vous de la dictature�
“Libérez-vous de la dictature et n’acceptez pas l’humiliation que vous inflige le président-candidat dans l’exercice de votre noble mission d’informer l’opinion�, a martelé, hier, le secrétaire général du FLN à l’endroit de la presse publique. “Je lance un appel aux médias publics, aux journalistes de la presse écrite et audiovisuelle ainsi qu’aux correspondants des régions pour les exhorter d’être des hommes libres�, a indiqué Ali Benflis avant d’expliquer : “Les chouhada ont libéré le pays au prix de leur vie, soyez (les journalistes de la presse publique) des hommes libres et dignes du combat de nos martyrs.� Critiquant dans ce cadre les couvertures médiatiques de l’Entv et des radios nationales des évènements, le leader du FLN a reproché à ses médias de “choisir les journalistes soutenant Abdelaziz Bouteflika pour interroger les candidats�, tout en martelant que Bouteflika “n’a pas compris que la communication a changé dans le monde�.
Les comités de soutien de Hamrouche ont choisi leur candidat
Benbaïbèche : “Nous plébiscitons le frère Benflis�
Tahar Benbaïbèche, l’ancien secrétaire général du RND et ex-patron de l’Onec, vient d’arrimer les comités de soutien à Mouloud Hamrouche qu’il drive au candidat Ali Benflis. C’est lors d’une rencontre organisée, jeudi dernier, au Centre international de la jeunesse (CIJ) à Sidi-Fredj qu’il l’a annoncé publiquement. Entouré d’anciennes figures du RND, à l’image de Saïd Bendakir, l’ancien ministre des transports, et de Haïder Bendrihem, ancien député, Tahar Benbaïbèche a expliqué sa prise de position par la pertinence du programme du leader du FLN. “Notre option en faveur de Benflis n’est pas un choix basé sur les sentiments. Mais c’est que nous nous reconnaissons dans les grandes lignes du projet de société et du programme que véhicule Ali Benflis. Il exprime notre vision des choses et satisfait à travers son programme la volonté de la majorité du peuple algérien�, a-t-il argumenté. Tahar Benbaïbèche, qui s’est confiné dans le silence depuis son éviction de la tête du RND en 1999 n’a pas manqué d’expliquer à ses troupes de se préparer à toute éventualité lors de la prochaine élection : “on n’acceptera pas d’être gouverné sans la volonté populaire�, a-t-il indiqué, tout en précisant, en parlant du président-candidat, “soit c’est la volonté populaire qui passe soit ça va être l’anarchie�.
N. M.
Une conférence du RCD empêchée par les archs à Souk El-had
Le pire a été évité
Pendant que les pro-Bouteflika tenaient leur réunion, jeudi dernier, à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri et à l’école hôtelière (intht) de Tizi Ouzou, sans être inquiétés, les archs se sont mobilisés dans la même journée, à Souk El-Had, dans la région de Timizart, pour empêcher une conférence-débat organisée par le RCD au centre culturel de cette localité.
À l’arrivée du Dr Mouloud Lounaouci, Nordine Aït Hamouda et Ahmed Aggoune qui devaient animer cette conférence sur “la Kabylie et l’élection présidentielle�, un groupe de jeunes, composé essentiellement d’adolescents, occupait déjà le centre culturel en scandant des slogans anti-vote, exhibant gourdins, cocktails Molotov et autres objets. Lorsque les militants du RCD en grand nombre se dirigèrent vers la salle de conférences, la foule fut surexcitée et la situation devint ainsi incontrôlable et quelques altercations entre les deux parties s’ensuivront.
Devant le risque d’affrontement qui prenait de l’ampleur, les militants du RCD, ayant fait preuve de beaucoup de sagesse, ont préféré annuler la conférence mais non sans expliquer aux nombreux citoyens qui se sont montrés attentifs, les tenants et les aboutissants de l’action de rejet de l’élection qui ne profite, selon eux, qu’à Bouteflika qui souhaite voir ses partisans voter et ses adversaires rejeter l’élection. pour les militants du RCD, l’empêchement de la tenue de cette conférence pendant que les “redresseurs� s’activaient dans la tranquillité à Tizi Ouzou, confirme la volonté des archs à fermer la Kabylie à ses enfants qui ont toujours accompagné le mouvement citoyen et à favoriser ses ennemis qui l’ont endeuillée durant trois longues années. Ceci fera dire aussi à de nombreux militants que “la mission des archs se précise�
Ce scénario, qui s’est produit à une semaine du début de la campagne électorale, porte à croire que le pire est à craindre. Chacun affûte ses armes et la tension qui caractérise la scène politique en Kabylie est déjà préoccupante. Ainsi, le risque d’éventuels affrontements sur le terrain n’est pas à écarter.
Un tel scénario n’est pas souhaitable, mais si ces affrontements fratricides venaient réellement à se produire, la stratégie de “diviser pour régner� aura eu ses effets et Zerhouni n’aura plus besoin de mobiliser ses troupes.
SAMIR LESLOUS
Communiqué du bureau RCD de Tizi Ouzou
“Nous ne resterons pas inactifs�
À la demande des militants du RCD de Timizar, une conférence portant comme thème “La Kabylie et les élections� a été organisée à Souk El-Had. Sitôt la population informée, notre structure régionale a été approchée par le sieur Iguetoulene, puis par deux autres individus pour nous inviter à annuler la rencontre avec les citoyens. “Nous avons derrière nous une armée de voyous� sont leurs termes pour nous dissuader du maintien de cette sortie.
Nous avons, quant à nous, un autre regard sur cette jeunesse disponible et généreuse, abandonnée par un pouvoir honni. Dans la nuit qui a précédé la conférence, la salle qui devait nous abriter a été saccagée en précisant que la porte de cette Maison de jeunes n’a pas été fracturée. Une complicité de l’administration est donc sûre d’autant que le wali a demandé à l’APC de fermer ses portes avant midi. Nous avons bien entendu dépêché les conférenciers malgré tout en prenant la précaution d’appeler à la sagesse nos militants venus très nombreux.
La population était au rendez-vous, mais une bande de 15 à 20 adolescents, venus on ne sait d’où, excités et drogués aux dires de quelques villageois par la bande d’Ouyahia, a essayé de perturber la rencontre. Nous signalons la présence parmi ces jeunes adolescents d’un membre du conseil national du RND et de deux “barbus�.
À la demande de la population qui nous a aimablement sollicités d’éviter toute confrontation et après promesse de nous rappeler pour l’organisation d’un meeting, nous avons décidé d’annuler la rencontre avec les citoyens.
Il est clair que nous restons des démocrates impénitents et que nous ne permettrons à personne de remettre en question des acquis arrachés de haute lutte. La “bande d’Ouyahia�, mieux connue sous la dénomination de arch taïwan 2, veut empêcher, par la violence, les progressistes de s’exprimer pendant que continue de se faire la noria des ministres et que les “Bouteflikistes� se réunissent tous les jours en Kabylie, à la Maison de la culture de Tizi Ouzou.
FFS à Béjaïa
“L’élection présidentielle n’est pas la solution�
Le parti d’Aït Ahmed a organisé, jeudi dernier, à la maison de la culture de Béjaïa, une conférence-débat animée par un trio de responsables nationaux du FFS, dont le premier secrétaire national, Djoudi Mammeri.
“L’élection présidentielle ne constitue pas une solution à la crise. Elle servira plutôt les rentiers du système�, a déclaré d’emblée M. D. Mammeri.
C’est pourquoi, explique-t-il, que son parti a demandé son report en abordant longuement alors les propositions de sortie de crise “pour l’avènement d’une deuxième république� que son parti a formulées.
“Le véritable problème c’est le changement de tout le système�, martèle l’intervenant.
Une réforme radicale du système estime ce responsable du FFS, qui passe par le départ de tous les électeurs du grand collège. Allusion faite ici aux décideurs.
D’ailleurs, M. Mammeri n’a pas manqué d’aborder la question de la neutralité de l’armée dans cette élection.
“Nous ne sommes pas de ceux qui demandent la neutralité de l’armée, mais son retrait définitif de la politique�, soutiendra-t-il, alors. Un retrait graduel de l’armée du champ politique en ramenant les décideurs, explique-t-il, à la table des négociations pour amorcer une transition pacifique pour une deuxième république.
C’est alors que l’orateur s’est étalé longuement sur les mécanismes de sa faisabilité contenus dans son mémorandum de janvier 2004.
“Le constat d’échec est l’émanation directe du régime�, estime-t-il. Le conférencier a estimé aussi que les forces sociales du changement sont de plus en plus atomisées. Dans la foulée, le premier secrétaire national du FFS s’en est pris avec virulence à l’Ugta.
Avant de tirer à boulets rouges sur les archs. “Le système, les islamistes et les archs doivent disparaître, car ils sont une négation de la citoyenneté�, dira-t-il.
Dans l’après-midi, c’est au tour des délégués dialoguistes de la CICB d’animer un meeting sur l’esplanade de la maison de la culture dans le cadre de sa campagne anti-vote de l’élection présidentielle.
L. Oubira
Au quartier général de campagne de Bouteflika
“Nous battrons Benflis à plate couture�
Dans la villa qui abrite le QG de campagne du Président-candidat, les Benyounès, Ahmed Dane, Hadjar et Bouchouareb respirent la quiétude. État des lieux.
Ahmed Dane, l’un des lieutenants de Aboudjerra Soltani, lâche, un peu gêné, que la luxueuse villa, qui abrite la direction de campagne du candidat Bouteflika, a été gracieusement “offerte par quelqu’un�. Il se ravise tout de suite après : “Je crois qu’il l’a mise à sa disposition juste pour l’élection�. Le ton incertain du délégué du MSP n’a d’égal que son embarras à répondre à une question à laquelle il ne s’attendait guère. Il fait mine de ne pas connaître l’identité de ce “généreux quelqu’un�.
Un quelqu’un pourtant connu de tous pour être un homme d’affaires, qui ne quitte pas Abdelmalek Sellal d’une semelle. Il aurait même mis beaucoup d’argent dans l’escarcelle de Bouteflika en attendant le renvoi … d’ascenseur. Sa belle villa, située dans une impasse mitoyenne à la direction générale de la Protection civile et de celle de la production de Sonatrach au Paradou, à Hydra, est devenue La Mecque des opportunistes de tout poil.
On y vient se proposer à une besogne, fut-elle futile pour espérer avoir les grâces du Président “réélu�. “J’attends qu’on me demande à faire quelque chose, ici c’est le pouvoir mon ami…�. Ce propos caricatural est sorti de la bouche d’un cadre supérieur d’un ministère. Depuis le matin, il fait le pied de grue devant l’imposante bâtisse blanche aux trois étages sur laquelle veillent quatre policiers. Le portrait de campagne de Bouteflika drape la façade, les yeux rivés sur le parking grouillant de voitures rutilantes. Le carrousel est incessant. Les costumes noirs omniprésents. On eut dit un édifice officiel de l’État algérien. Une arcane du pouvoir par excellence. Ici, on se fait des illusions quant à la réélection de Bouteflika. On prépare plutôt l’après-8 avril. On susurre des noms et on avance leur portefeuille du néogouvernement de candidat-Président. Pour eux, l’affaire est réglée. Le directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, ne s’en cache pas. Il ose un défi : “Benflis, “hbibna�(c’est notre ami) mais nous allons le battre à plate couture�, dit-il, l’air serein, sur le perron de la villa. La déclaration du général Lamari sur l’impartialité de l’administration ne l’inquiète pas ; elle le rassure. “Je n’ai aucun commentaire à faire, l’armée est neutre, c’est clair�, tranche-t-il sec. Son collaborateur, Amara Benyounès, se sent comme un poisson dans l’eau au QG de Bouteflika. Loin d’afficher un quelconque profile bas, lié à son parcours politique au sein du RCD, le responsable de l’UDR se fait apparemment plaisir dans sa nouvelle mission au sein du staff électoral du candidat-Président. Très engagé, Benyounès ne semble même pas gêné par cette promiscuité politique avec Abdelkader Hadjar, Ahmed Dane et Abdesslam Bouchouareb. À l’heure du déjeuner, ce groupe s’engouffre dans une 406 flambant neuf et se dirige vers Alger-centre pour partager un couscous.
À l’intérieur de la villa, c’est un travail de fourmi qui se fait. Une secrétaire vous accueille et vous oriente vers les responsables. Le décor planté est fastueux. Les gardes-corps et les panneaux de signalisation qui indiquent la direction du QG de campagne de Bouteflika rajoutent un peu plus de solennité à une ambiance déjà très officielle.
Ici, on respire visiblement la quiétude, quant au succès de leur poulain au soir du 8 avril, mais on garde un œil attentif sur ce qui se fait à un jet de pierre de là , où l’état-major de campagne de Ali Benflis a élu domicile dans une autre villa à proximité de la majestueuse tour de Sonatrach. Du côté de Bouteflika, on semble prêt à livrer bataille le jour J.
H. M.
Demain : AU QG de campagne de Benflis
Amara Benyounès à la radio Chaîne II
“Bouteflika ira en Kabylie�
Amara Benyounès a affirmé, jeudi dernier, sur les ondes de la radio Chaîne II, que le candidat Bouteflika se rendra en Kabylie durant sa campagne électorale. “Le programme de campagne de notre candidat comporte bien 48 wilayas, nous ne voyons aucune raison à ce qu’il ne se rende pas en Kabylie�, a déclaré Benyounès, l’invité de l’émission D’un avis à l’autre en tant que représentant de Bouteflika. “Personne ne peut prétendre parler au nom de cette région ni s’autodésigner interlocuteur exclusif. Certains délégués, cités par la presse, affichent leur opposition au déplacement du Président en Kabylie et, apparemment, ils entendent user de la force et de la violence. Pourquoi donc recourir à la force ? Il faut laisser les gens s’exprimer librement afin d’obtenir une compétition saine. Le cas échéant, si les partisans du boycott l’emportent, grand bien leur fasse !�, a dit Amara Benyounès.
L. B.
Bouhara anime un meeting à Skikda
La campagne a-t-elle commencé ?
Dans l’après-midi de jeudi dernier, le sénateur du tiers présidentiel, M. Bouhara, a pris part à un meeting organisé par l’une des nombreuses associations de soutien au Président-candidat ayant pignon sur rue, à savoir l’association El-Weam. Deux députés, en l’occurrence Toumi Tahar actuel secrétaire de l’Union de wilaya Ugta, et Nouari Tayeb, ont pris part cette rencontre qui s’est déroulée au niveau de la salle Aïssat Idir, en présence d’une assistance très nombreuse.
D’emblée, M. Bouhara a expliqué les raisons de sa préférence pour le Président-candidat qu’il a gratifié de tous les superlatifs : “Il est le seul et même l’unique en mesure de diriger ce pays.� Il a dit connaître l’homme du temps de la Révolution et que disposant de compétences, il a résolument porté son choix sur lui, égratignant au passage Ali Benflis presque jusqu’à lui dénier le droit de se présenter, car pour lui, il reste un inconnu surgi du néant et dont il dira : “Qui es-tu pour convoiter un poste de la nation aussi élevé de la nation, qui exige de faire ses preuves et passer par toutes les étapes avant d’y parvenir et pourtant combien de plus costauds que toi n’ont pas réussi… Je ne voterai pas pour toi même si tu as pris la couverture d’un parti historique !�. Il se rétractera par la suite en affirmant qu’il s’exprime sans aucune animosité et qu’il faut respecter les règles de la démocratie en évitant les excès et les dérapages verbaux.
Il reviendra à la charge par la suite en jouant sur la fibre sensible skikdie en mettant en avant sa marginalisation et celle des cadres et des compétences qu’elle recèle affirmant que Skikda peut donner des ministres et des officiers supérieurs et s’interrogeant pourquoi ce vif intérêt et spécialement ces derniers temps. Enfin, il est utile de signaler qu’à l’instar d’autres wilayas, on retiendra la contestation sourde du choix du directeur de campagne local du Président-candidat.
Certaines associations, y compris l’Ugta, réclament à ce poste le sénateur Bouhara écarté au profit d’un jeune. La sortie de l’association El-Weam est en quelque sorte une démonstration de force et un message clair à ce sujet… Tout cela alors que la campagne électorale n’a même pas débuté officiellement.
Z. Réda
À cause d’une guerre de leadership
Les partisans de Bouteflika éclatés
Les partisans de Bouteflika s’entre-déchirent parfois à couteaux tirés, notamment en Kabylie, où ils n’ont pas d’ancrage social, pour la simple raison que la région est réfractaire au Président-candidat. L’installation du directoire de campagne de Tizi Ouzou a donné lieu à une véritable guerre de tranchées. Mustapha Slimani, président de la coordination de wilayas des comités de soutien au président de la république, a été contesté à la tête du directoire de campagne par plusieurs supporters du Président-candidat. Lors de la réunion de mercredi dernier, M. Slimani a dû, la mort dans l’âme, cédé sa place au profit de Mohand Améziane Idjri, responsable de la coordination des zaouïas de la wilaya de Tizi Ouzou. Loin sans faut, une aile des “redresseurs� refuse de reconnaître les deux hommes. Jeudi dernier, une réunion des partisans de Bouteflika a été organisée à l’Intht par une autre structure de soutien qui est sous l’égide de la coordination nationale de soutien au président de la République, présidée par Ahmed Kada.
Les organisateurs de la réunion sont connus pour être proches de Saïd Barkat.
D’ailleurs, les “redresseurs� présents s’en sont pris à leurs camarades du même mouvement. “Nous refusons le parachutage, nous sommes au service des militants. On n’est pas venu ici pour l’argent ; nous sommes contre les opportunistes�, dénoncent MM. metari et Khodja, deux “redresseurs�, qui sont entrés en guerre contre le groupe du mouhafadh “parallèle�, en l’occurrence Saïd Naït Sidi Ahmed. Les conclavistes ont confié le directoire de campagne à un certain Ali Seddiki. Mais ce dernier ne sera pas reconnu tel par d’autres partisans du Président-candidat. Ces derniers, qui émergent à l’Unacs (union nationale des associations et comités de soutien) ne reconnaissent que Slimani en tant que directeur de campagne. C’est ce qu’ils ont réitéré, hier, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, en programmant un meeting spécialement pour contrer les conclavistes de la veille à l’Intht. “Nous sommes avec (Bouteflika) même après 2009�, tel est le slogan de l’Unacs, que préside Bachir Amimour. Pour sa part, la Fédération nationale des fils de chouhada (Fnfc) a organisé, jeudi, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri un meeting avec la participation des représentants de l’Ugta et de l’UDR d’Amara Benyounès. L’intervention de Benchikhoun et d’un certain Mourad Saci a donné lieu à des scènes d’hystérie de la part de certains jeunes chargés d’animer la galerie. À signaler que le meeting n’a duré que quelques minutes, puisqu’un gala artistique devait avoir lieu au même moment.
D’ailleurs, beaucoup de jeunes couples, venus assister au gala, ont dû remplir la salle durant le meeting de la Fnfc.
Par ailleurs, une obscure association de soutien aux déshérités qu’anime Karim Yefsah, un ancien militant de l’extrême-gauche, a tenu une réunion à laquelle a pris part un responsable de l’UDR, hier après-midi, à la maison de la culture.
Devant un parterre de… 29 personnes, le conférencier s’égosillait à défendre le bilan de Bouteflika et à donner la meilleure image de son président-candidat. C’est visiblement la course à la soupe-party qui semble motiver ce forcing des pro-Bouteflika par sigles interposés. D’où leur éclatement.
Yahia Arkat


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