"Nos architectes n'ont pas été sollicités, alors que personne n'est apte à connaître Constantine mieux que ses habitants." "Nous dénonçons le non-respect du décret législative 94-07, concernant l'étude et la réalisation des projets, où ces derniers ne doivent pas se faire par un seul bureau d'études", a déclaré la vice-présidente du conseil de l'Ordre des architectes de la wilaya de Constantine, Mme Djaradi Lamia, lors d'une récente conférence sur les projets structurants retenus par le ministère de la Culture dans le cadre de l'événement "Constantine, capitale de la culture arabe 2015". La rencontre qui s'est tenue au niveau du complexe El-Mizania de la cité Boussouf a été organisée par le conseil de l'Ordre des architectes de la wilaya de Constantine (CLOA). "Nos architectes n'ont pas été sollicités, alors que personne n'est apte à connaître Constantine mieux que ses habitants", a encore précisé la conférencière. Cette dernière argumente ses critiques par le choix de l'emplacement de l'hôtel Marriott qu'elle a qualifié d' "échec" car, pour elle, sa perspective panoramique donne sur un bidonville, et son accès empiète sur la ligne du tramway. "Quand il y aura des visites officielles, les services concernés seront obligés d'arrêter le tramway et paralyser toute la circulation de la ville, uniquement pour ouvrir l'accès à l'hôtel", renchérit M. Driss Ramdane, secrétaire général du CLOA. Tout en ajoutant que les projets inscrits pour l'événement ont été réalisés dans la précipitation, sans aucun plan ni aucune considération urbanistique, dans l'objectif d'être prêts pour la manifestation. "Tous les projets lancés dans le cadre de l'événement de 2015 (Constantine, capitale de la culture arabe), sont des échecs programmés", sont unanimes à dire les architectes de Constantine, dont Wissem Meziane, lequel citera l'exemple du "projet du Musée des arts, qui a été implanté à Bab El-Kantra, qui est une zone surchargée où l'on a été obligé de démolir pour installer le projet alors qu'on connaît tous les problèmes de l'accessibilité et surtout de la circulation." Et d'ajouter : "C'est de l'improvisation, il faut avoir un plan de réalisation." Enfin, les architectes ont tiré la sonnette d'alarme sur les irrégularités et le non-respect des honoraires des architectes définis par un arrêté interministériel, où ils sont fixés à un taux de 3%. "Nous avons constaté dans les projets qui sont actuellement en cours et confiés à des étrangers, à titre d'exemple, l'aménagement du site de Bardo, que les honoraires sont de 10%", a déclaré l'un des membres du CLOA. Même constat pour la salle de spectacle de 3 000 places située au niveau de la cité Zouaghi où les honoraires on dépassé les 15%. H C Nom Adresse email