Dans la course à la présidentielle, un nouveau retrait annoncé hier. Il s'agit du général Mohand-Tahar Yala. Son retrait est accompagné d'un appel à l'adresse du peuple algérien convié à "sauver l'Algérie de la dérive". La seule solution de sortie de la redoutable crise qui se profile est, insiste-t-il, l'arrêt du processus électoral en cours. "Cet arrêt sera suivi par la mise en œuvre d'une période de transition pour construire avec l'ensemble des forces vives de la nation, un véritable Etat de droit qui rende la souveraineté au peuple", a-t-il affirmé. Qui devrait alors gouverner le pays durant cette période qui "ne saura raisonnablement excéder les deux ans" ? L'ex-commandant des forces navales précisera que "cette période doit être dirigée par un collège de personnalités nationales à la moralité et à la probité incontestables". Ce collège sera chargé de mettre en place "des instruments de dialogue national pour concevoir le nouvel édifice institutionnel qui sera soumis à l'approbation du peuple". Ce groupe de personnalités nationales nommera, ajoutera-t-il, un gouvernement d'union nationale pour gérer le pays durant cette période, en mettant en œuvre les réformes indispensables, à savoir "garantir l'ordre et la sécurité et assurer l'indépendance totale de la justice". L'appel aux Algériens est justifié, selon le général Yala, par le fait qu'"un clan maffieux a pris en otage le pays pour se maintenir coûte que coûte au pouvoir. Ce clan met le peuple devant le fait accompli d'un quatrième mandat qu'il voudrait imposer par une élection truquée à l'avance pour introniser ce pouvoir illégitime et inconditionnel". Mohand-Tahar Yala adresse également cet appel "salvateur aux anciens de l'ALN, aux anciens acteurs politiques, aux candidats déclarés, aux responsables du gouvernement, aux hauts fonctionnaires de la nation et à tous les corps constitués à prendre leurs responsabilités pour mettre fin à cette dérive". H. H. Nom Adresse email