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Le colonel Bencherif s'oppose au 4e mandat
"Saïd Bouteflika est à la tête d'une mafia au pouvoir"
Publié dans Liberté le 30 - 03 - 2014

"J'ai le numéro de téléphone personnel d'Abdelaziz Bouteflika sur cet appareil", dit-il en brandissant son portable. "Je l'ai appelé plusieurs fois, il n'arrive même pas à parler. Il est complètement inconscient", a déclaré Bencherif.
Les langues se délient. Chaque jour, des responsables politiques, des personnalités nationales, ou encore d'anciens militaires sortent de leur réserve pour dénoncer, tour à tour, un 4e mandat de Bouteflika à la tête de l'Etat. Hier, c'était le tour du colonel de l'Armée de Libération nationale (ALN) et ancien commandant de la Gendarmerie nationale, Ahmed Bencherif, de rendre publique sa position sur cette question. Et c'est au siège de la permanence du candidat Ali Benflis, à Ben Aknoun, qu'il est venu s'exprimer.
"Je suis résolument opposé à un 4e mandat de Bouteflika", annonce-t-il d'entrée de jeu, expliquant que sa position ne se fonde nullement sur un esprit vindicatif ou un quelconque règlement de comptes. C'est que le candidat Bouteflika, à ses yeux, n'a ni les capacités physiques ni les aptitudes mentales à présider aux destinées d'un pays. "J'ai le numéro de téléphone personnel d'Abdelaziz Bouteflika sur cet appareil", dit-il en brandissant son portable. "Je l'ai appelé plusieurs fois ces derniers temps. Il n'arrive même pas à parler au téléphone. Il est complètement inconscient", lance-t-il sur un ton de dépit à une armada de journalistes venus couvrir sa sortie médiatique, inattendue. "Bouteflika est un ami. Je l'appelais souvent, mais depuis sa maladie, il ne pouvait plus me répondre", a-t-il expliqué encore. "Vous ne vous êtes pas étonnés du retour de Belkhadem et d'Ouyahia aux commandes ?", a-t-il interrogé, avant de répondre : "Ils sont revenus parce que le président Bouteflika est incapable de prononcer un mot ou de bouger." Pour mieux convaincre la presse de la véracité de ses propos, il fera remarquer qu'"un AVC ne pardonne pas. Il laisse des séquelles irréversibles. J'ai 5 personnes de ma famille qui ont eu la même maladie.
4 d'entre elles sont mortes et la 5e est incapable de parler". Bencherif recommande à qui douterait de ses propos d'écouter le témoignage de la sœur du Président sur sa santé, une manière pour lui de dire qu'elle s'est opposée, elle aussi, au 4e mandat. Dès lors, il estime qu'"il y a vacance de pouvoir en Algérie". En dépit de son âge avancé,
86 ans, le colonel Bencherif a décidé de parler pour dénoncer ce qu'il qualifie de "dérive grave pour le pays". S'exprimant de manière saccadée et sur un ton ému, le colonel n'a pourtant pas manqué de cibler les soutiens de la candidature du Président-candidat. "Ceux qui appellent à voter pour un 4e mandat sont ou des malades, ou des béni oui-oui, ou des traîtres", a-t-il tempêté.
"Honte à vous, M. Medelci !"
Un personnage-clé du clan présidentiel a été particulièrement critiqué par Bencherif pour son rôle dans le 4e mandat : Mourad Medelci, le président du Conseil constitutionnel. La raison ? Medelci est le responsable qui a officiellement accepté le dossier du candidat Bouteflika "en piétinant la loi et la Constitution". "Si j'ai un conseil à vous donner, M. Medelci, corrigez votre erreur avant qu'il ne soit trop tard", lance-t-il. Et de revenir à la charge en insistant : "Honte sur vous, Monsieur Medelci ! Ayez au moins la dignité de reconnaître vos faits, vous qui avez déclaré sur une chaîne de télé française que le 4e mandat était une blague."
Sollicité au sortir de la conférence sur le rôle du DRS dans le 4e mandat de Bouteflika, Bencherif, qui marquera un laps de silence avant de répondre, indiquera avec un large sourire : "Vous êtes naïfs ou quoi ? Le DRS nass m'lah (des gens bien, ndlr) et il est contre le 4e mandat." Par ailleurs, le conférencier a mis en doute la qualité de moudjahid du Président-candidat. "On parle de Bouteflika moudjahid, alors qu'il n'a passé que 7 jours au maquis et qu'il n'a tiré aucune balle", a-t-il assuré. Relancé par la presse sur cette question, Bencherif n'a pas tergiversé pour dire : "Je vous assure qu'il n'a pas tiré sur un moineau."
Le frère conseiller, Saïd Bouteflika, a, lui aussi, essuyé une salve de critiques de la part du conférencier. Soutenant que le frère du chef de l'Etat percevait un salaire de 50 millions de centimes d'El Khalifa Bank, le conférencier dira que Saïd Bouteflika est à la tête "d'une maffia politico-financière qui a pris le pouvoir en Algérie depuis la maladie de mon ami Abdelaziz Bouteflika". Bencherif a, en outre, exprimé officiellement son soutien à la candidature d'Ali Benflis. Tablant sur un vote massif en faveur de Benflis, le colonel n'a pourtant pas caché ses appréhensions par rapport au spectre de la fraude. "Il ne faut pas se faire d'illusions. La machine de la fraude est toujours là", reconnaît-il. Selon lui, en absence de fraude, Bouteflika "n'aura pas plus de 10% des voix". En cas de fraude, il appelé "à une manifestation pacifique à Alger" pour dénoncer le bourrage des urnes.
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