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Un homme déterminé
Ali Benflis aux premiers jours de la campagne électorale
Publié dans Liberté le 21 - 03 - 2004

Il s’est avéré être un bon tribun. Il n’est plus ce chef de gouvernement réservé et timide.
Il se jette avec force dans la campagne électorale.
Sûr de lui et de la sympathie que lui témoignent les populations qu’il rencontre, Ali Benflis se jette pleinement dans la campagne. Il donne à son discours une envergure qu’on ne lui connaît pas jusque-là . “Je suis un homme libre et fils d’un homme libre. Vous allez vous régaler. Je vais les ridiculiser devant vous�, lance-t-il lors de son périple dans le sud, le week-end dernier. Le candidat à l’élection présidentielle assénera des vérités poignantes sur “le clan présidentiel qui règne sur le pays par l’arbitraire�. “Ces vérités, je les dirai au peuple algérien, et s’ils détiennent des dossiers sur moi qu’ils disent alors que Benflis est un voleur�, déclare-t-il sur le tarmac de l’aéroport Houari-Boumediene. Ce qui l’a irrité ainsi ? C’est la commission Bouchaïr qui appelle les candidats à ne pas personnaliser leurs discours. Ses vérités et ses jugements sur la gestion du président-candidat, il les dira avec des mots crus. Et des phrases choc. Comme il l’a fait, avant-hier, à la Maison de la culture d’El-Oued. “L’Algérie est sous l’emprise d’une famille d’allégeance, de mercenaire qui vit du complot et divise pour régner, il faut la libérer de l’arbitraire�. Deux jours de campagne révèlent en Ali Benflis un bon tribun qui s’est gourmandé les foules. Balayée l’image de cet ancien chef de gouvernement réservé, timide et en déficit de pugnacité ? À Bouira, à Tamanrasset, à Ouargla comme à Touggourt, on découvre un nouvel orateur. “Le 8 avril on va casser le pharaon�, martèle-t-il à chaque meeting. Benflis montre qu’il sait être un grand puncheur assumant pleinement la responsabilité de ses propos. Plus que cela, le candidat du FLN à l’élection présidentielle donne de lui l’image d’un homme déterminé, prêt à diriger “le combat pour un scrutin libre�. “N’ayez pas peur des fraudeurs, surveillez-les en masse, défendez vos voix, ce sont des peureux qui n’ont jamais mené de combat en Algérie�. Incisif, concis, il touchera du doigt toutes pratiques du clan présidentiel qui déçoivent profondément les algériens. Quand Ali Benflis évoque l’aller-retour à l’étranger du Président-candidat qui, selon lui, ne s’est rendu compte de l’existence du peuple algérien que depuis ces six derniers mois, l’auditoire s’enflamme. “Benflis-président, Benflis-président …�. Quelle est cette conscience qui permet à un président de ne faire que monter et descendre de l’avion alors que vous vous vivez dans la misère ? C’est quoi cette politique éhontée de troquer l’argent du peuple contre des motions de soutien, par ailleurs, hypothétiques à la candidature du président-candidat ? “Une chkara contre une fatiha, deux contre la lecture d’une motion de soutien, et trois contre la corruption d’une association fantoche�. Ces phrases font mouche chez le public soulagé d’entendre enfin quelqu’un dire tout haut ce que les citoyens pensent tout bas. “Moi je suis l’enfant du peuple. Je suis parmi vous. Je connais le goût de la misère. Je mourrai parmi vous. Mes parents sont enterrés sur la terre d’Algérie, mes arrière-parents aussi�, répétera partout, le candidat qui, on ne sait par quelle magie, établit le silence et suscite l’écho de l’assistance comme bon lui semble. Sa recette il l’a puise, en fait, dans sa nature. Tous ses meetings, il les débute par une formule si simple de considération à l’auditoire : “Je vous dirai les solutions que je propose pour le pays quand vous m’aurez donné l’ordre�. Benflis, ne se suffit pas de la parole. Il lui joint le geste. Par moments, il prononce son discours les mains derrière le dos en guise de respect pour “le peuple qui souffre tant du truand politique, el hagar essiassi�. Pour lui, “l’Algérie est devenue une grande mahgara, un lieu où l’on pratique exclusivement la hogra, l’oppression�. Il faut le dire, Benflis a tracé une véritable stratégie de communication. Il est informé de tous les problèmes spécifiques aux régions qu’il a visitées. Le chômage, la remontée des eaux dans les régions sahariennes, les 13 points de la plate-forme du mouvement citoyens de Ouargla, le secrétaire général du FLN les raconte dans le détail. “J’étudie ces questions depuis des mois avec les experts et les hommes de sciences qui m’entourent. Nous leur avons trouvé les solutions qu’il faut.� L’auditoire émerveillé prête sa totale attention à l’orateur qui lui parle avec précision de ses problèmes. Pour mieux se faire comprendre, Benflis, adoptera le langage usité dans chaque région. À Bouira, il entame son discours en kabyle et en chaoui, à Tamanrasset en tamachaght. Et les populations le lui rendent bien. D’où la communion qui se crée à la fin de chaque meeting. Les citoyens répètent en chœur : “Nous allons voter en masse. Nous allons défendre nos voix. Nous ne nous tairons pas devant la fraude. Nous resterons devant les bureaux de vote�.
S. R.


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