Une seconde session du bac pourrait être organisée 4 jours après l'annonce des résultats. Des conditions telle l'assiduité sont exigées pour pourvoir en bénéficier. Le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, a annoncé jeudi à la Télévision nationale la possibilité d'organiser une session de rattrapage pour les candidats au baccalauréat dont la moyenne oscille entre 9,5 et 9,99/20. Cette mesure sera prochainement débattue avec le partenaire social. Les candidats concernés doivent avoir fait preuve d'assiduité tout au long de l'année scolaire et obtenu de bonnes moyennes en 2e et 3e années secondaires pour pouvoir bénéficier de cette seconde chance, a encore précisé le ministre. L'examen de rattrapage devrait se dérouler quatre jours après l'annonce des résultats du baccalauréat, a-t-il ajouté. Concernant le rattrapage des cours perdus suite au débrayage observé par plusieurs établissements éducatifs à travers le pays, le ministre a rappelé que "nous sommes sur le point de rattraper tous les cours perdus", se disant "satisfait" de la cadence de rattrapage des cours perdus. Une conférence nationale sera organisée le 6 mai prochain avec la participation de l'ensemble des établissements scolaires et directeurs de l'éducation pour définir les programmes dispensés, a-t-il annoncé. Cette rencontre permettra de trancher la question relative au seuil des cours soit la réduction du nombre de cours sur lesquels le candidat sera examiné. S'agissant de la wilaya de Ghardaïa marquée par des troubles dans certains établissements éducatifs, le ministre a rappelé que "trois ou quatre établissements seulement ont suivi le mouvement de grève". 1 894 000 élèves se présenteront aux examens de fin d'année pour les trois paliers d'enseignement pour l'année scolaire 2013-2014 dont 650 000 au baccalauréat, 590 000 au brevet de l'enseignement moyen (BEM) et 645 000 à l'examen de fin du cycle primaire. La mesure annoncée par le ministre de l'Education pose en fait un problème de cohérence dans la gestion d'un secteur aussi sensible que celui de l'éducation nationale. Un paradoxe qui ne fait qu'enfoncer davantage le système éducatif tant décrié par les pédagogues et les professionnels. Après pratiquement deux années à la tête du département de l'Education nationale, et à quelques semaines du lancement des épreuves scolaires 2013-2014, le ministre de l'Education continue à souffler le chaud et le froid sur divers sujets que l'on croyait définitivement réglés ou, du moins, pour quelques années. Mais au département de l'Education nationale, rien ne semble stable ou acquis et les mesures changent au gré des sorties médiatiques et des déplacements à l'intérieur du pays de son premier responsable. Et ce n'est pas un hasard si le ministre a annoncé la tenue d'une conférence nationale en mai prochain. C'est pour tenter de s'épargner les foudres de ses nombreux partenaires sociaux que Baba Ahmed souhaite débattre et associer dans le même temps les syndicats du secteur à sa décision. Il sera également question, au cours de ce conclave, de faire le point sur le rattrapage des cours perdus en raison des grèves cycliques qui ont paralysé les établissements scolaires. Une rencontre qui permettra de trancher un autre sujet brûlant, à savoir le fameux seuil des programmes réinstauré après une décision de suppression. Enfin, l'annonce de Baba Ahmed relative à la session de rattrapage, et qui ne manquera évidemment pas de faire jubiler les candidats, contredit totalement la récente déclaration faite par le ministre lors de sa visite, le 1er avril dernier, dans la wilaya de Djelfa. L'hôte de la capitale de la steppe avait soutenu qu'une deuxième session est envisageable pour le bac 2015 et non pour 2014. Des observateurs n'ont pas manqué de qualifier cette annonce, qui jusque-là a toujours été écartée, de simple mesure électoraliste, d'autant qu'elle a été révélée quinze jours avant le rendez-vous de la présidentielle du 17 avril dernier. Mais voilà que quelques jours après, le ministre de l'Education décide carrément d'accélérer l'instauration d'une session de rattrapage dès cette année. Une chose est sûre, cette mesure, au-delà du fait qu'elle soulage le stress des candidats au bac, risque de discréditer davantage le niveau de ce diplôme international en Algérie. M B Nom Adresse email