Le patron de Saipem, Alberto Chiarini, a révélé, jeudi, lors d'une conférence à Milan, que le département américain à la Justice lui avait demandé des informations supplémentaires sur les affaires de corruption présumées avec l'Algérie. Il est à rappeler que ce n'est pas la première fois que la justice américaine s'intéresse de près à ce dossier. On parle même d'enquêteurs du FBI qui auraient effectué de discrets déplacements à ce sujet à Milan et à Alger. En juillet dernier, les deux parties avaient convenu, a révélé jeudi le P-DG de Saipem, de prolonger de six mois le délai de prescription applicable aux éventuelles violations des lois fédérales des Etats-Unis à l'égard des relations de la firme italienne, propriété à 43% du géant pétrolier italien Eni, avec l'entreprise publique algérienne Sonatrach. À cette période, l'enquête principale, validée par la Cour de révision de Milan, venait de conduire à l'arrestation de Pietro Varone, ancien directeur de la division ingénierie et construction de Saipem et présenté comme l'homme-clé du système de corruption mis en place entre 2007 et 2009. C'est d'ailleurs lui qui a vendu la mèche concernant l'implication de Farid Bedjaoui, propriétaire de la société offshore, qui aurait bénéficié dans cette seule affaire de pots-de-vin d'une valeur de 198 millions d'euros par le biais de faux conseils. Depuis hier, Interpol a diffusé sur son site la fiche de recherche de Farid Noureddine Bedjaoui, objet d'un mandat d'arrêt international lancé contre lui par la justice italienne. Âgé de 44 ans, détenteur des nationalités algérienne, canadienne et française, Farid Bedjaoui est recherché pour association de malfaiteurs finalisée à la corruption, selon la notice rouge diffusée hier par Interpol. Il est le neveu de Mohamed Bedjaoui qui a occupé notamment en Algérie le poste de ministre des Affaires étrangères et celui de la Justice. M C L Nom Adresse email