Décédé à Paris, Jean-Louis Hurst, "le Frère des frères" comme il aimait se faire appeler, celui-là même qui avait déserté les rangs de l'armée française refusant de faire la guerre à ses frères algériens, sera enterré demain, en fin de matinée, au cimetière chrétien de Diar Essâada, à El-Madania (ex-Clos Salembier). C'est en terre d'Algérie, conformément à ses dernières volontés, qu'il reposera définitivement, aux côtés d'Heike, sa compagne de combat pour l'Algérie, son épouse, la mère de sa fille Annik, qui vit le jour en Algérie en 1964. La dépouille du défunt et les cendres d'Heike seront rapatriées demain matin de Paris et l'on prévoit son arrivée à l'aéroport d'Alger à 9h30. Jean-Louis Hurst fut, notamment, l'élève d'Henri Curiel, "l'homme à part" qui organisa les réseaux de soutien à la Fédération de France du FLN. Il devint un pédagogue hors pair au collège de Larba Nath Iraten et à l'Ecole des cadets de la Révolution, à Koléa, entre 1963 et 1968. Durant la décennie noire (1990-2000 en Algérie), il fut aux côtés de Pierre Bourdieu, dans le Comité international de soutien aux intellectuels algériens (Cisia). Nom Adresse email