Les médecins spécialistes affiliés au Syndicat national des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) du CHU d'Oran sont montés au créneau, lundi, pour dénoncer le problème persistant de la pénurie de médicaments et de consommables, les impondérables du "bricolage" médical, la déliquescence du système d'enseignement et de formation en sciences médicales, l'absence de volonté réelle des autorités de tutelle à organiser les concours, qu'ils soient de maîtres de conférences, de professeurs ou de chefs de services hospitalo-universitaires, ainsi que le dénouement du problème lancinant concernant le dossier des chefferies d'unités, qui n'a pas encore connu son épilogue malgré les nombreuses promesses et engagements des différentes autorités de tutelle. Autant de griefs mis sur la table des membres du bureau local du Snechu qui ont tenu à rappeler les promesses du ministère qui n'ont pas été tenues. Le Dr Benatta, secrétaire général du bureau du Snechu (Oran), a dénoncé "les manquements et les reniements" des autorités de tutelle, affirmant au cours d'une conférence de presse que "les pouvoirs publics sont tenus de trouver des solutions urgentes à tous ces problèmes". Une situation qui en dit long sur les atermoiements "sciemment voulus" de la tutelle en défaveur des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires qui "ne peuvent plus accepter les engagements sans lendemain", précise-t-on. Nos interlocuteurs dénoncent "la situation d'échec et de blocage total dans laquelle nous ont confinés nos autorités de tutelle de la santé et de l'enseignement supérieur". Un état de fait qui n'est pas sans rappeler que cette problématique reste posée dans plusieurs wilayas de l'ouest du pays. Mais le CHU d'Oran, de par sa vocation régionale, semble spécialement pâtir de cette situation désespérante. Lors de l'assemblée générale des hospitalo-universitaires qui a regroupé plus d'une centaine de présents, l'accent a été mis sur la nécessité de relancer les négociations sur la normalisation des conditions du travail, les activités complémentaires, la régularisation des chefferies d'unités, une "revendication vieille de dix ans" ainsi qu'une indemnité de départ. "Plus de 200 chercheurs hospitalo-universitaires sur les 400 que compte la faculté de médecine sont lésés dans leurs droits les plus élémentaires", estime Dr Benatta. Des dossiers – comme celui des chefferies d'unités, de la régularité des concours, de la décision de l'ouverture ou de la fermeture d'un service par la Cchun (Commission nationale de coordination hospitalo-universitaire) "pour ne citer que ceux-là", disent-ils – dont aucun, selon eux, "n'a connu jusqu'à ce jour son épilogue". "Les membres du bureau du Snechu sont décidés à l'unanimité à user de tous les moyens que leur confère la loi, pour emmener les autorités de tutelle à se départir de cette attitude de mépris et d'autoritarisme d'un autre siècle, afin de trouver des solutions urgentes à des problèmes qui n'ont que trop duré", affirment-ils. Enfin, le volet relatif au temps complémentaire et de garde ainsi que la solidarité avec Pr Ouenzar, qui a été suspendu dernièrement par la direction du CHU d'Oran, ont été également évoqués par les membres Snechu local. K. R I Nom Adresse email