Le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) a affiché sa déception quant à la prise en charge des préoccupations des professionnels du secteur par le nouveau ministre. A cet effet, le syndicat n'écarte pas le recours à la grève et autres moyens de lutte que lui confère la loi pour faire valoir ses «justes et légitimes» revendications. C'est ce qui ressort de la réunion extraordinaire tenue ce week-end par les membres du conseil national du syndicat. Lors de cette rencontre, les participants ont débattu du problème de la pénurie de médicaments et de consommables, de la déliquescence du système d'enseignement et de formation en sciences médicales, et relevé l'absence de volonté réelle des autorités de tutelle à organiser les concours, qu'ils soient de maître de conférences, de professeur ou de chef de service hospitalo-universitaires. L'autre dossier qui n'a pas encore connu son épilogue, malgré l'insistance des concernés et les promesses et engagements des différentes autorités, concerne les chefferies d'unité. Le Conseil de la nation, explique le président du syndicat, M. Djidjli, a pris acte de tous ces manquements et reniements ; il interpelle encore une fois les autorités de tutelle pour trouver des solutions urgentes à tous ces problèmes. Dans le cas contraire, le syndicat est décidé à passer à l'acte et à la tutelle d'assumer ses responsabilités. «Les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires en ont ras-le bol des promesses sans lendemain. Ils n'accepteront plus les fuites en avant de la tutelle», note M. Djidjli, qui menace d'employer tous les moyens légaux pour arracher leur droit.