Pour l'année 2013, la demande en foncier industriel a enregistré une forte augmentation de 40% sur un an. Cependant, la moitié des dossiers d'investissements industriels ont été rejetés pour cause de déficit de foncier industriel. "La tension sur les disponibilités demeure forte, les rejets de dossiers est en hausse par rapport à 2012 (1.413 dossiers contre 534)", constate l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) dans une note de conjoncture. L'accès aux assiettes foncières destinées à l'investissement reste donc toujours difficile, notamment dans certaines régions du pays où le déséquilibre entre l'offre et la demande persiste. La demande potentielle en foncier industriel est évaluée en 2013 à environ 4900 ha, alors que celle satisfaite est de l'ordre à 2000 ha, soit un taux de satisfaction dépassant à peine les 40%. Le volume des dossiers traités, 7 627 en 2013, est en forte progression par rapport à 2012 (+43%). Cependant, le taux d'acceptation n'a pas dépassé 44% et correspond à 3 388 dossiers. Les dossiers industriels ont concerné 3.851 projets, soit en nette progression par rapport à 2012 (+40%). 1 823 dossiers ont été retenus, soit un taux d'acceptation de 47%. Les projets industriels sont localisés essentiellement dans les zones d'activités (51%) et les zones industrielles existantes (10%), mais des concessions sont toujours accordées sur les nouveaux parcs industriels en cours d'aménagement(8%). Les chiffres publiés par l'Aniref, montrent que la tension sur les disponibilités des assiettes foncières demeure forte, se traduisant par l'impossibilité de répondre à toutes les demandes exprimées. "La demande en foncier est en forte augmentation et se fait plus pressante sur l'offre ; le nouveau dispositif de concession du foncier est probablement à l'origine de cette propension à l'investissement", peut-on lire dans la note de conjoncture de l'Aniref. Celle-ci ajoute par ailleurs que "le marché du foncier demeure toujours sous tension et se traduit par l'augmentation du prix". La mercuriale 2013 enregistre en effet, selon le rapport, "une augmentation significative des prix" avec plus de 16,5% par rapport à 2012. "Le prix moyen national se situe à 5 064 DA/m2", note l'Aniref qui estime que "par rapport à l'année de base (2008), le prix moyen est en augmentation de 20 points, soit 7,2% par an, dénotant une tension persistante sur les prix". Ces chiffres illustrent l'ampleur de la problématique du foncier industriel en Algérie où de nombreux projets sont gelés pour manque d'assiettes foncières. Pourtant, au niveau local, le besoin de lancer les investissements productifs se fait de plus en plus ressentir. Selon l'Aniref, les concessions du foncier relevant du domaine privé de l'Etat se développent supplantant les cessions réalisées sur le foncier privé. L'indice d'évolution annuelle des transactions du foncier économique était de 143 en 2013, soit une hausse de 43% par rapport à 2012. "Cet accroissement du volume est essentiellement le fait des concessions publiques", précise l'Aniref. S. S. Nom Adresse email