Résumé : Ouacila qui ne voulait pas perdre son fils lui permit de ramener Christiane. Elle l'avait prévenu qu'elle ne pourra jamais s'adapter à leur mode de vie. Christiane, au bout de quelques semaines, n'en pouvait plus. Elle se plaint à son mari, prenant le risque d'être entendue. Elle en avait gros sur le cœur. Ouacila qui n'attendait que cette occasion surgit dans leur chambre... - Je te l'avais dit, dès ton arrivée, que notre vie ne lui conviendra jamais ! Elle a été désagréable avec tout le monde ! Elle a rejeté les marques d'affection des femmes qui s'approchaient d'elle ! Elles voulaient lui souhaiter la bienvenue et j'aurais aimé que tu vois sa mine renfrognée ! J'étais très déçue ! - Tu vois Mohamed. Elle ne veut pas de moi ! s'écrie Christiane en pleurs. Elle ne m'a jamais aimée ! - Ne me dis pas que tu vas la croire ! Je t'avais seulement dit ce que je pressentais ! Ouacila éclata en pleurs et Mohamed se détourna d'elle. Il ne pouvait pas prendre parti, son cœur balançait entre elles. Le climat devint encore plus lourd. Le patriarche restait neutre devant les conflits qui meublaient leur quotidien. Tant qu'il avait une part du salaire de son fils pour couvrir les besoins de la famille, il se gardait de donner son avis. Il obéissait à sa femme qui était la mieux indiquée pour gérer le foyer. De tout temps, elle avait retroussé les manches pour bien mener son foyer avec ou sans son aide. Cela lui valait d'être respectée par tous. Elle se plaisait dans ce rôle, ses qualités l'avaient mise en valeur aux yeux de sa famille et de leurs amis. Elle influait dans leur vie. Ils ne s'en plaignaient pas, car ils savaient que tout ce qu'elle faisait était pour leur bien. Ouacila eut à l'usure sa belle-fille. Après trois mois de vie commune, Christiane décida de rendre les armes. Mohamed n'était pas au courant. - Laisse-moi faire, je m'occupe de tout ! Mohamed ne discute jamais mes ordres. Ouacila conçoit un plan. Elle proposa à son fils d'emmener Christiane chez sa tante à Blida. - Cela lui fera du bien de changer d'air, insista-t-elle. Elle étouffe... Mohamed trouva l'idée bonne, et comme elle venait de sa mère, il accepta sans se poser de questions. Dès le lendemain, il emmena Christiane à Blida. Après l'avoir confiée à sa tante, il retourna à son boulot. La maisonnée respirait de tranquillité. Il ne s'attendait pas à ce qu'il trouve sa femme partie. Sa tante l'avait accompagnée à l'aéroport. Le moment de surprise passé, il rentra chez lui. Sa mère devina qu'il savait. - Elle n'en pouvait plus, dit-elle. Elle voulait partir. Je ne pouvais pas la retenir... Je te jure qu'elle en avait marre ! La nouvelle le glaça. Il était comme vidé, anéanti par ce départ auquel il ne s'attendait pas. - Elle ne te mérite pas mon oiseau ! Tu vas voir, si tu me le permets, je vais te dénicher une perle, la plus belle femme du pays ! promit-elle. Elle fera ton bonheur et tu auras un foyer dont tu seras fier ! Mohamed refusa d'entendre parler mariage. Christiane venait à peine de partir et sans laisser un mot. Le lendemain, il ne parvint pas à se concentrer sur son travail. Il profita d'un moment libre pour appeler en France. Christiane lui affirma ne pas pouvoir vivre en Algérie où tout lui était étranger, même si elle l'aimait. Il tenait toujours à elle, et chaque soir il l'appelait. Quelques jours après, c'est sa mère, madame Ramond, qui lui répondit. Elle était très peinée pour eux et elle voulait remédier à la situation en lui faisant une proposition qui allait changer le cours de ses pensées... (À suivre) A. K. Nom Adresse email