C'est un Sidi-Saïd particulièrement véhément qui est apparu ce jeudi à Oran au centre de formation de Maraval, à l'occasion du regroupement des délégués de la Fédération des travailleurs de la formation professionnelle (UGTA) dont les bilans moral et financier devaient être présentés pour adoption. Accompagné par le ministre de la Formation professionnelle, Nordine Bedoui, le SG de l'UGTA consacrera presque la totalité de son intervention à réagir pour la première fois, officiellement, au deux récents revers ayant touché la Centrale syndicale et par extension l'Algérie, qui a perdu son siège au sein du conseil d'administration de l'OIT, mais également au sein de la Confédération syndicale internationale (CSI). En effet, le patron de l'UGTA qualifiera ces deux événements comme les conséquences de "velléités de déstabiliser l'Algérie au niveau international sur les plans politique et syndical". Alors qu'il évoquait ces "tentatives internationales de déstabilisation" en désignant par "ils" leurs auteurs, il nommera, en revanche, ouvertement la SG du SCI : "l'UGTA a été combattue parce que nous défendons la stabilité de notre pays, la SG du CSI l'a clairement dit, elle est contre l'UGTA parce que nous veillons à la stabilité de l'Algérie c'est même écrit noir sur blanc, et ils ont trouvé des complicités...", lâchera-t-il. Sidi-Saïd reviendra à la charge lorsqu'il s'adressera aux journalistes, comme pour insister, en mettant en avant une alliance politique et syndicale avec des ONG internationales pour déstabiliser l'Algérie. Toujours sur un ton dur, le patron de la Centrale syndicale dira savoir peser ses mots qu'il assume : "Nul n'a le droit de s'immiscer dans les affaires internes de l'Algérie. C'est à l'intérieur du pays et à nous seuls de régler les problèmes et si je veux dire quelque chose c'est dans mon pays que je le ferai et non ailleurs." Et de rajouter sur ce chapitre lourd de sous-entendus : "Nous l'avons dit à la SG de la confédération et nous avons claqué la porte. Nous avons ainsi déjoué la tentative de déstabilisation et de recolonisation internationales. Ils ont voulu nous casser et appauvrir le peuple et je suis fier d'avoir fait barrage, vous pouvez être fier de votre SG !", a-t-il ajouté. Ayant fini par délivrer son message, le SG de l'UGTA évoquera enfin la question des revendications sociales, notamment celles du secteur de la formation professionnelle. Pour l'orateur, la situation des travailleurs de la formation professionnelle est dans une certaine aisance à l'exception de quelques catégories. Des propos qui ont peut-être déçu des travailleurs qui se plaignaient justement d'être le secteur le moins payé, comparativement à l'éducation nationale. Pour autant, Sidi-Saïd ne nie pas que la grève est un droit constitutionnel mais, souhaite-t-il, qu'il soit exercé le moins souvent. D. L Nom Adresse email