Ce quota de 200 logements supplémentaires, qui s'ajoute aux 400 initialement destinés à la commune d'El Affroun, a suscité une grande satisfaction chez le chef de daïra, le P/APC et les membres de la commission – soumis depuis des mois à un véritable harcèlement des demandeurs de logements. Depuis que la commission de daïra a débuté l'étude des dossiers de demandes de logements sociaux locatifs, le suspense, le stress et l'inquiétude que connaissent les demandeurs, augmentent à mesure que la date de l'affichage de la liste des attributaires approche. En même temps, l'espoir de figurer sur la liste grandit en eux avec le "cadeau" fait, jeudi dernier, par le wali de Blida, Mohamed Ouchen, à la commune d'El Affroun avec l'octroi de 200 logements supplémentaires prélevés sur les 1200 logements de M'aïef (Oued-Djer). Un geste qui intervient suite à la demande du chef de daïra en vue d'obtenir plus de logements pour augmenter le nombre de bénéficiaires et de la réticence de l'APC à distribuer un nombre restreint de logements sociaux ce qui, selon l'assemblée, "aurait mis le feu aux poudres". Il revient ainsi à attribuer 1150 logements sociaux dont 470 dans le cadre du recasement des habitants de la cité Sidi-Khelifa, sur le programme de 550 logements achevés à El Affroun. Ce quota de 200 logements supplémentaires, qui s'ajoute aux 400 initialement destinés à la commune d'El Affroun, a suscité une grande satisfaction chez le chef de daïra, le P/APC et les membres de la commission - soumis depuis des mois à un véritable harcèlement des demandeurs de logements, de leurs familles, leurs amis... – auxquels le wali vient de répondre favorablement. Il reste que si les programmes de logements inscrits promettent de satisfaire les besoins actuels en 2015-2016, pour l'heure, près de 5000 demandes toutes formules confondues attendent d'être satisfaites. Pour les anciens d'El Affroun, qui ne cachent pas leur mécontentement, voire leur révolte, "si on est arrivé à ce chiffre, c'est bien du fait de nouveaux débarqués qui, au bout de quelques années de résidence (notamment depuis la décennie noire qui a vu la population d'El Affroun doubler avec l'exode massif de familles venues des Hauts-Plateaux ainsi que des wilayas de Médéa et Aïn Defla et qui se sont installées à la périphérie de la ville), exigent un logement à El Affroun au détriment de la population locale". "Combien sont les familles originaires d'ici, qui bénéficient de logements à chaque fois qu'il y a une distribution ? Un nombre infime par rapport à ces inconnus dont beaucoup disposent de biens dans leurs wilayas d'origine !", tempête Abdelkader, quadragénaire soumis à un célibat forcé, faute de logement. Un autre, 40 ans, trois enfants, hébergé provisoirement avec sa famille par un oncle, lance à notre endroit : "si, à chaque fois, ce sont les étrangers qui obtiennent un logement après avoir dressé une tente au centre-ville, un abri de fortune ou squatté un espace public, où vont aller les fils, petits-fils ou arrières-petits-fils d'El Affroun, qui cachent leur détresse dans la dignité? Ce n'est pas à Ksar El Bokhari, Djendel ou Bourached qu'on leur donnera un logement social... !". Depuis le début de l'étude des dossiers par la commission en charge d'élaborer les listes des bénéficiaires, de nombreux chefs de familles mais encore des célibataires en quête du logement qui leur permettra de fonder une famille, sont agglutinés chaque jour aux abords du siège de la daïra. Dans quelques jours, la liste des bénéficiaires, qui devrait concerner les familles en détresse à loger en urgence avec les "recasés" de la cité Sidi Khelifa (550 au total), et celle des 600 autres auxquels des pré-affectations seront remises pour les logements de M'aïef à occuper dans quelques mois, seront connues. Puissent-elles l'être dans la paix et la sérénité, souhaite la population d'El Affroun. F. S. Nom Adresse email