Devant le retard enregistré dans la distribution des logements, le ton monte. Le P/APC s'engage à les livrer avant le mois de juillet prochain. Les familles, et elles sont nombreuses, lancent un appel pressant en direction des autorités locales pour lever les contraintes qui entravent la procédure administrative quant à l'établissement de la liste des bénéficiaires. 550 logements socio-locatifs, réalisés dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire, en sus des 168 logements de type LSP situés à la sortie ouest de la ville en allant vers la localité de Oued Djer, attendent depuis plusieurs mois d'être réceptionnés par leurs heureux locataires. «Cela fait un peu plus d'une année que les responsables locaux nous promettent leur distribution imminente, mais en vain», dénonce un père de famille, habitant encore avec ses parents dans un deux pièces. Un autre citoyen ayant déposé son dossier depuis plusieurs années en vue de l'obtention d'un logement nous dira que les 550 logements sont fin prêts depuis mars 2013. Le P/APC d'El Affroun, Fayçal Medjadji, se dit sensible aux revendications des citoyens qui demandent une accélération de l'étude des dossiers des postulants au logement social. «Les 550 logements seront distribués au plus tard en juillet prochain», s'engage de façon catégorique Fayçal Medjadji. Ces logements seront destinés aux familles qui habitent la zone de Beni Mouimène et qui occupent des habitations précaires. Cependant, les services concernés par l'étude des dossiers des demandeurs de logement issus du bidonville érigé dans cet endroit sont confrontés au problème du nombre exact des ayants droit. «En 2007, elles étaient 320 familles concernées par l'opération de recasement. En 2012, le nombre de familles a augmenté, atteignant les 670 recensées», souligne notre interlocuteur. Le P/APC affirme que seules les familles dénombrées durant les trois derniers recensements accéderont au logement social. «Les autres devront retourner dans leurs wilayas respectives», a-t-il insisté. Les Affrounis veulent leur quota Les logements sociaux en question sont destinés aux habitants des bidonvilles, dont la plupart sont issus des autres wilayas du pays. Mais cela ne semble pas plaire aux Affrounis d'origine en quête depuis plusieurs années d'un logement social. Ils réclament ainsi qu'un quota de 150 unités sur les 550 existants leur soit réservé. «Nous, originaires d'El Affroun, sommes en principe prioritaires par rapport à beaucoup de familles venues de Tiaret, Tissemsilt ou Aïn Defla s'installer illégalement dans notre commune», s'insurge un autochtone. Notons enfin que pour faire face à la très forte demande en logements et afin de fixer la population dans sa région, la daïra d'El Affroun vient de bénéficier d'un vaste programme de construction de 90 habitations rurales, dont 50 seront réservées aux résidants de la bourgade de Bou Roumi.