Les délais de réalisation du tronçon de trois kilomètres tant attendu par la population et les commerçants de la région est fixé à six mois, alors que l'arrêt dure depuis plus de huit mois déjà et que ce retard risque de perdurer. Au grand dam des habitants de cette région, les travaux de réalisation d'une route secondaire communale reliant la RN 74 au marché hebdomadaire de la commune de Béni Ourtilane (wilaya de Sétif) sont toujours à l'arrêt pour des raisons inconnues. L'affaire, parce que cette défection est en train d'en devenir une, a été portée à la connaissance du wali de Sétif, et l'on s'attend à des réactions de la part de l'administration saisie. Retour sur les faits. L'entreprise, qui a entamé ce chantier le 22 octobre 2013, a reçu un ordre de service d'arrêt des travaux le 4 novembre, soit 13 jours à peine après le lancement des travaux. Selon le chef d'entreprise qui a pris contact avec notre bureau, il y aurait anguille sous roche, car les motifs notifiés dans l'ODS (ordre de service) d'arrêt dénonçant l'achèvement de la quantité prévue dans le marché et préconisant à l'entreprise concernée l'attente de la consultation relative aux terrassements ne tiennent pas la route. "Il y a une sous-estimation flagrante des quantités prévues dans l'article relatif aux quantités réelles prévues pour le terrassement, et nous n'avons fait que des travaux supplémentaires selon les lois en vigueur, et ce, avec l'accord de l'APC", soutient l'entrepreneur lésé. Et d'ajouter : "Ils ont lancé une nouvelle consultation pour continuer les mêmes travaux de terrassement prévus dans le marché contracté par notre entreprise. C'est illégal ! Nous avons été surpris par cet ODS, qui date du mois de novembre et qui se prolonge jusqu'à aujourd'hui. En dépit des correspondances adressées à l'APC et à la daïra de Béni Ourtilane, ce blocage perdure." Pour étayer son propos, il affirme que "d'habitude, les ODS d'arrêt de travaux sont notifiés pour des contraintes bien déterminées, dont les intempéries, les problèmes techniques qui peuvent surgir et qui nécessitent l'intervention d'entreprises dans d'autres spécialités. Dans notre cas, c'est incompréhensible". Dans une lettre n°283/2014 adressée le 8 avril 2014 à celui-ci, le président d'APC demande à l'entrepreneur de présenter un avenant pour payement des quantités supplémentaires. "Bien que cette tâche relève exclusivement des prérogatives du bureau d'études, mes techniciens ont élaboré le document demandé, qui a été déposé à l'APC le 27 avril 2014. Alors que nous attendions l'approbation de l'avenant pour le payement des travaux supplémentaires, nous avons été surpris de recevoir une correspondance contradictoire n°533 du 15 juin 2014 à travers laquelle il a été notifié à mon entreprise que les services de l'APC ne m'ont jamais demandé de faire des travaux supplémentaires. C'est à n'y rien comprendre", ajoute notre interlocuteur, visiblement déboussolé. Soucieux de recueillir la version de la partie adverse, nous avons contacté le chef de daïra de Béni Ourtilane. "L'ODS d'arrêt des travaux a été notifié pour intempéries", nous a indiqué ce responsable, en affirmant que "les services de l'APC relevant de sa compétence ont demandé à l'entreprise de préparer un avenant". Il est à noter que, selon les documents en notre possession, les délais de réalisation du tronçon de trois kilomètres tant attendu par la population et les commerçants de la région est fixé à six mois, alors que l'arrêt dure depuis plus de huit mois déjà et que ce retard risque de perdurer. F. S. Nom Adresse email