Le bilan des victimes palestiniennes et les scènes d'horreur qui s'en dégagent, ont contribué à la prise de conscience que les frappes n'étaient pas aussi chirurgicales que le prétendaient ses "bien-pensants". Résultat : des manifestations sont organisées à travers plusieurs capitales et principales villes européennes, pour dénoncer les massacres de Palestiniens. À Vienne, environ 11 000 manifestants ont défilé dimanche pour protester contre "le crime et l'oppression en Palestine", tout comme à Amsterdam et à Stockholm, où respectivement quelque 3 000 et un millier de personnes ont défilé contre les attaques israéliennes. Aux Pays-Bas, des milliers de personnes, scandant "Libérez la Palestine", ont manifesté à Amsterdam, dénonçant la mort notamment d'enfants innocents. Des milliers de manifestants s'étaient rassemblés lundi à Paris à l'appel d'un parti de la gauche radicale et d'associations pro-palestiniennes alors que de nouvelles manifestations sont prévues ce mercredi et samedi prochains à Paris. Ces appels de la communauté internationale vont de pair avec une activité diplomatique soutenue, à mettre à l'actif des grandes puissances de ce monde. Le S.G. des Nations unies, Ban Ki-moon, en premier, mais aussi, le secrétaire d'état américain aux affaires étrangères américain John Kerry qui, comme le témoigne sa sortie en off, irrité par la tournure prise par les événements, en se disant "inquiet" du sort des civils de la bande de Gaza auxquels il a promis 47 millions de dollars d'aide, soit, au 15e jour de l'offensive, la mort de 583 personnes et 3 640 autres blessées, en grande majorité des civils. En France, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a osé une position qui tranche avec celle tenue jusque-là par la France de Hollande. "Rien ne peut justifier la poursuite des massacres" au Proche-Orient, a-t-il affirmé, avant d'appeler à un cessez-le-feu à Gaza. La tournée au Proche-Orient des deux personnalités, est porteuse d'espoir d'arriver à un cessez-le-feu. Même si un tel objectif ne paraît pas évident devant l'entêtement d'Israël qui, pourtant, chercherait à obtenir une sortie honorable du bourbier où il s'est empêtré. La raison en est que son offensive n'a pas atteint les objectifs escomptés. Pis, il perd chaque jour des plumes. D'où son acharnement sur les civils désarmés, que les frappes israéliennes visent chaque jour davantage. Pour l'exemple, dans le sud de la bande de Gaza, des bombardements israéliens ont tué une femme dans la ville de Rafah tandis que deux hommes périssaient à la suite de raids aériens sur Qarara et Khan-Younès. Par familles entières, les Palestiniens sont assassinés. C'est le cas de cinq membres d'une même famille, dont quatre femmes, qui ont été tués dans deux raids à Deir el-Balah. Une autre personne est morte dans un raid sur Khan-Younès, également dans le sud, alors qu'un bombardement du camp de réfugiés de Nousseirate a fait un mort, a-t-on ajouté. Dans l'est de la ville de Gaza, un garçon est mort dans un raid aérien sur le quartier de Touffah. Trois autres ont été tués dans des circonstances indéterminées. De son côté, le Hamas résiste aux pressions des Occidentaux, voire aux lobbys d'intérêts arabes. Il voue fidélité à sa première position, de n'accepter de trêve sans la levée de l'embargo. Un point sur lequel il est rejoint par l'ensemble des factions palestiniennes, y compris Mahmoud Abbas avec lequel il compose le gouvernement d'union nationale. A. R. Nom Adresse email