Le mot d’ordre de grève peu suivi

Hier dans la wilaya de Béjaïa

Quelques axes routiers de la région ont été fermés à la circulation.
La vallée de la Soummam a été, hier, largement paralysée par le mot d’ordre de grève générale lancé par le dernier conclave de l’interwilayas du mouvement citoyen tenu à Akfadou. À l’occasion, ses axes routiers ont été obstrués à la circulation.
Dès 9h, le ton est donné à El-Kseur. Des personnes, qui a bord des camions, des bus et autres moyens de locomotion affluent vers le chef-lieu de wilaya pour prendre part à la marche du mouvement citoyen mais qui n’aura pas lieu pour avoir été empêchée par les forces de sécurité.
En effet, des barrages filtrant des CNS ont été dressés comme à chaque appel à la marche du mouvement au niveau de Oued Ghir et de Iryahen.
Les manifestants qui ont tenu vainement à braver ces barrages des CNS ont dressé alors des barricades sur les axes routiers aux dépens des citoyens.
Des pneus enflammés, des troncs d’arbres et autres obstacles ont été dressés sur la chaussée et des hostilités ont été enclenchées entre les manifestants et les forces de l’ordre. Au niveau d’Iryahen, les manifestants ont bloqué la route à la circulation par des carcasses de véhicules, des rochers et divers obstacles. La situation s’est transformée en théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Aux jets de pierres des émeutiers, les éléments des CNS ripostaient par des tirs de bombes lacrymogènes.
Dans toutes les villes de la vallée de la Soummam, selon des sources concordantes, des hostilités ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre, notamment à Sidi-Aïch et à Akbou.
Quant à la côte est de Béjaïa et au chef-lieu de wilaya, le mot d’ordre de grève générale a été carrément ignoré par la population et la vie a continué son cours normal.
L. O.
Samia kaïd au TRB
En finir avec le statut de femmes mineures
Dimanche 4 avril, Samia Kaïd, secrétaire nationale au RCD et représentante du candidat Saïd Sadi au niveau de la Cpnsep, a animé au niveau du Théâtre régional de Béjaïa un meeting en direction des femmes. Naïma Adjou, présidente de l’association kamel-Amzal et connue pour son implication dans le combat du mouvement des archs, a retracé en ouverture de la manifestation le parcours du candidat saïd Sadi et a exhorté l’assistance à ne pas suivre les consignes de boycott qui favoriseraient le président-candidat, comme le précise la majorité des délégués des archs.
Quant à Samia Kaïd, devant une assistance nombreuse et attentionnée elle a parlé de la démocratie et du combat des femmes en Algérie, rappelant “qu’un État de droit ne saurait se construire en décitoyennisant la moitié de la société algérienne�. Elle a longuement insisté sur l’importante contribution du candidat Saïd Sadi dans l’avancée démocratique en Algérie et sur son engagement à abroger le code de la famille aussitôt élu, précisant “qu’au Maghreb, par absence de volonté politique, seules les algériennes restent confinées dans un statut de mineures�.
La problématique féminine en Algérie dit-elle, relève directement du registre des droits de l’Homme, pour lesquels Saïd Sadi a consacré une partie de sa jeunesse dont il a payé le prix fort. Avant de laisser place au gala prévu au programme, la conférencière a tenu à exhorter la population féminine à participer massivement au scrutin du 8 avril et à apporter sa voix au candidat du changement, celui qui porte, selon elle, l’espoir de ces milliers de femmes qui attendent que leur statut soit émancipé. C’est sous les youyous et les slogans “Sadi président� entonnés par les participantes qu’a pris fin le meeting.
R. N.