Un jeune homme de 20 ans a été tué et deux autres ont été blessés, par erreur, mardi, à la suite d'un bombardement de la zone de Fernana (nord-ouest) mené par les unités de l'armée et de la garde nationale qui poursuivent le ratissage des montagnes de la région et la traque des terroristes. L'incident, qui a été annoncé officiellement par le ministère de l'Intérieur, fera l'objet d'une enquête, selon ce département. Dans les autres régions du pays, il n'y a pas de répit non plus. De nombreuses arrestations sont enregistrées tous les jours dans les milieux des extrémistes religieux dans le but de couper tout soutien logistique aux terroristes errant et se cachant dans les montagnes. L'autre problème, lourd de conséquences et qui pèse sur la vie quotidienne des Tunisiens, est la situation au poste frontalier tuniso-libyen de Ras-Jédir qui connaît une grande affluence de réfugiés de diverses nationalités. Mardi, on a enregistré, pour la première fois, l'arrivée de réfugiés marocains. Avec les égyptiens dont le nombre pose problème, le contact s'est amélioré depuis que les autorités tunisienne, libyenne et égyptienne ont mis au point, en commun, un plan d'accueil et d'évacuation. Pour améliorer les conditions de vie de passage de ces réfugiés, les autorités tunisiennes ont installé, à la frontière, une cellule d'écoute et de soutien composée de psychologues. Au plan politique, l'instance supérieure indépendante des élections (Isie) a annoncé que le nombre des électeurs potentiels inscrits au 29 juillet dernier, a dépassé les cinq millions. Ce nombre, toujours en deçà de celui souhaité, oscille entre 7,5 et 8 millions, selon le premier responsable qui a démenti la rumeur mettant en cause la neutralité de cette instance. Dans ce contexte, il a rappelé que plus de 20 personnes soupçonnées d'appartenance partisane avaient été remerciées et remplacées. Simultanément, la préparation de la campagne électorale des divers partis et son financement font l'objet d'un suivi attentif de la part d'associations de la société civile dont l'une d'elles a déposé plainte contre le leader de Nida Tounes, Béji Caïd Essebsi. Celui-ci vient de recevoir, comme "cadeau", deux voitures blindées de la part de l'état des émirats arabes unis, officiellement, pour sa protection personnelle contre un éventuel attentat. Dans ce contexte morose, l'économie est à l'arrêt et elle ne sera pas relancée de sitôt quand on sait que la loi de finances complémentaire tarde à voir le jour en raison des interminables débats de l'Assemblée nationale constituante (ANC) où les députés ne lâchent rien pour rendre la vie dure au gouvernement. Entre-temps, le dinar ne cesse de se déprécier face à l'euro et au dollar américain, les deux principales monnaies utilisées dans toutes les transactions commerciales ou autres. Selon les experts, les raisons sont multiples : inflation qui dépasse 6%, absence d'investissements, tourisme générateur de devises en baisse, terrorisme et déséquilibre continu de la balance commerciale, sans compter les effets néfastes de la situation catastrophique en Libye sur la Tunisie. Autant de facteurs qui n'annoncent pas de lendemains meilleurs pour la Tunisie. Et pourtant, les festivals font le plein. Nom Adresse email