Les Etats-Unis ont mené neuf frappes aériennes près du plus important barrage d'Irak, le barrage de Mossoul, non loin d'Erbil (nord), que les forces kurdes tentent de reprendre aux terroristes. Des avions et des drones ont lancé "avec succès" neuf frappes qui ont détruit ou endommagé quatre véhicules blindés de transport de troupes, sept véhicules armés, deux véhicules de transport Humvee et un véhicule blindé, a précisé le commandement militaire américain qui couvre le Moyen-Orient et l'Asie centrale. Ces actions visent à soutenir les efforts humanitaires et à protéger le personnel américain et les installations des Etats-Unis en Irak, a expliqué le commandement. Ces frappes viennent en soutien d'une offensive des peshmergas (combattants kurdes) lancée samedi pour reprendre ce barrage aux terroristes, qui le contrôlent depuis le 7 août. Un responsable militaire kurde, le général Abdel Rahmane Korini, avait précédemment annoncé cette offensive, précisant que les peshmergas avaient réussi à "prendre le contrôle du côté est du barrage" en tuant plusieurs membres de l'Etat islamique (EI). "Nous continuons à avancer et devrions annoncer de bonnes nouvelles dans les prochaines heures", avait-il ajouté. Selon des témoins, les frappes aériennes contre les terroristes ont commencé tôt le matin, et les combats se poursuivaient en soirée. Le président de la région autonome du Kurdistan irakien Massoud Barzani a pour sa part, réclamé hier à ses alliés notamment, les Etats- Unis et l'Allemagne, des "armes puissantes" pour ses combattants qui luttent contre les terroristes de l'Etat islamique (EI). Dans une interview, à un journal allemand, il a situé la guerre qu'il mène dans le cadre de la lutte mondiale contre le terrorisme. "Celui qui veut protéger l'Europe du terrorisme, doit maintenant commencer à défendre le Kurdistan et à combattre l'EI", a-t-il confié au quotidien. Massoud Barzani a répété qu'il ne souhaitait pas l'envoi de troupes sur le terrain de la part de la communauté internationale, mais "simplement d'assez d'armes pour combattre l'EI". Il a également estimé qu'une "stratégie globale" est nécessaire pour "couper les ressources financières" de l'EI et "l'empêcher de continuer ses recrutements". R.I./Agences Nom Adresse email