C'est désormais une tradition, le village Ahrik, dans la commune de Bouzeguène, à 65 km à l'est de Tizi Ouzou, se transforme, chaque été, en un véritable pôle d'attraction d'un public de plus en plus avide d'en savoir un peu plus sur le mystère de la vie des abeilles et du miel qu'elles produisent. Transformé en épicentre d'une réelle foire du miel, le village se réinvestit un peu plus, après une première édition qui a permis de donner un peu plus d'enseignements et davantage d'enthousiasme pour faire de ce rendez-vous annuel un grand parc de rencontre des apiculteurs nationaux et plus tard de participants internationaux. Organisé avec la participation de tous les villageois, hommes et femmes, la deuxième édition du Festival du miel et de l'abeille a été une véritable réussite. Les activités de ce festival, qui se sont concentrées au niveau de la grande place et des proches ruelles du village, ont attiré un nombreux public constitué essentiellement d'amoureux du métier d'apiculteur. Avec un large réseau d'apiculteurs et d'apicultrices, amateurs et professionnels de l'apiculture, les organisateurs ont mis en place un riche programme culturel, artistique et sportif. L'exposition non-stop constitue le point nodal de ce festival où les visiteurs ont eu le plaisir de s'imprégner de la richesse et des mystères des produits du rucher. L'initiative, si elle vise l'amélioration de la production de miel et de la gelée royale, rêve de tout apiculteur, a également le large souci du développement durable à travers la préservation de la biodiversité par la sensibilisation du public pour la protection de la nature par la limitation de l'utilisation des produits phytosanitaires qui causent d'énormes dégâts au cycle et à la vie de l'abeille. Une raison supplémentaire de réconcilier les agriculteurs et les apiculteurs. La production s'inscrit donc dans une agriculture respectueuse des équilibres et des rythmes de la nature. L'abeille est en effet un témoin fort de la qualité de notre environnement, notamment dans la pollinisation. L'abeille est, en effet, à l'origine de la pollinisation de 80% des cultures. La fécondation est alors possible et l'apparition de fruits aussi. Albert Einstein a fixé la durée de vie de l'humanité à quatre années si les abeilles venaient à disparaître. Sans abeilles, il y aurait moins de fruits et de plus, de mauvaise qualité. Ces journées ont permis de réunir de nombreux apiculteurs venus de plusieurs régions de la Kabylie. Le riche programme concocté par les organisateurs a mis en exergue une immense exposition organisée en stands et touchant de nombreux réseaux de l'agriculture dans toute sa diversité. De nombreuses associations et des étudiants (es) comme Eco-action ont présenté une maquette pour sensibiliser et passer leur message environnemental. L'exposition s'est prolongée à travers les ruelles du village sur l'outillage traditionnel, le bijou, les tableaux de peinture, la pépinière, les animaux aquatiques, la poterie, la robe kabyle, les gâteaux traditionnels et les photos diverses. Par ailleurs, des exhibitions sur le danger du gaz ont été présentées par des pompiers et des communications ont été données par des spécialistes en apiculture et en agriculture. Enfin, des spécialistes en apiculture préconisent l'installation de ruches-écoles, un très bon support pédagogique pour les enfants qui devront se familiariser avec l'abeille. Le but est de rapprocher les abeilles de l'homme et de le sensibiliser à son environnement. Protéger l'abeille, c'est préserver notre pérennité. C. N. O. Nom Adresse email