La procédure d'indemnisation consiste à présenter un dossier bien ficelé comprenant certains documents administratifs, dont la déclaration officielle de la maladie dûment établie par un vétérinaire fonctionnaire de l'Etat (DSA). Bien que la propagation de l'épidémie de la fièvre aphteuse ait été efficacement freinée dans la wilaya de Béjaïa, il n'en demeure pas moins que des foyers sporadiques continuent d'être signalés à travers certaines localités de la région. C'est ce que nous a fait savoir, hier, l'inspecteur vétérinaire de la wilaya de Béjaïa, le Dr Idrès Aimad. "Pas plus loin qu'hier, soit mardi 26 août (avant-hier, ndlr), on nous a signalé l'abattage par nos services, de deux vaches dans la commune rurale de Souk Oufella relevant de la daïra de Chemini", nous a-t-il révélé. Selon le Dr Idrès, jusqu'à hier, quelque 732 têtes bovines atteintes de fièvre aphteuse, dont 516 bêtes ont été décimées sur ordre d'abattage donné par nos soins. Ces dernières, précise-t-il, seront indemnisées par le ministère de tutelle. Tandis que les 216 cas découverts dans des abattoirs par nos vétérinaires ne sont pas concernés par ce dispositif d'indemnisation, étant donné que leurs propriétaires n'ont pas daigné signaler aux services agricoles la maladie de leur cheptel. Notre interlocuteur expliquera que la procédure d'indemnisation des éleveurs ayant subi des dommages consiste à présenter un dossier bien ficelé comprenant certains documents administratifs, tels que la déclaration officielle de la maladie dûment établie par un vétérinaire fonctionnaire de l'Etat (DSA), l'ordre d'abattage signé par l'inspecteur vétérinaire de la wilaya, le procès-verbal (PV) d'abattage ou de saisie établi par un vétérinaire d'abattoir, constat de mortalité et PV d'enfouissement cosigné par un vétérinaire étatique et un représentant du bureau d'hygiène communal (BHC), PV de désinfection des bâtiments d'élevage (chaulage d'étables)... À cela devrait s'ajouter l'engagement écrit signé par l'éleveur de ne pas mettre de nouvelles têtes bovines dans des étables infectées. Depuis le 27 juillet dernier, date de l'apparition de la maladie dans la région, à ce jour, pas moins de 18 000 doses de vaccins anti-aphteux ont été consommées, alors que 3 000 autres sont en cours de vaccination. Sans compter, bien sûr, les 22 000 doses utilisées par les services vétérinaires de la wilaya de Béjaïa entre mars et juin passés, dans le cadre de la campagne annuelle de vaccination contre cette épizootie. Pour sa part, le directeur des services agricoles (DSA) de la wilaya de Béjaïa, qui nous a reçus, hier, dans son bureau, en présence du Dr Idrès, a tenu à affimer, d'emblée, qu'"en général, la situation est bel et bien maîtrisée", en se félicitant de l'adhésion des éleveurs de la région, mais aussi de la contribution des élus et autres responsables locaux dans la réussite de l'opération de vaccination du cheptel bovin. Bouaziz Noui nous fera savoir que la fièvre aphteuse a touché beaucoup plus les bovins d'engraissement que les vaches laitières. "95% des cas recensés dans notre wilaya concernent les têtes bovines destinées à l'engraissement. Pour preuve, aucune exploitation de vaches laitières n'a été affectée par cette maladie contagieuse", a-t-il estimé. Selon notre interlocuteur, la première phase de la campagne de vaccination contre la fièvre aphteuse tire à sa fin dans la wilaya de Béjaïa, où les équipes de vétérinaires mobilisées sur le terrain s'attellent, ces jours-ci, à vacciner les troupeaux de bovins qui se trouvent en transhumance dans des zones de pâturage, notamment en haute montagne, telles que les monts d'Ouzellaguen, Chellata, Chemini, Akfadou... La deuxième phase de l'opération, a-t-il souligné, consistera à reprendre la vaccination de l'ensemble du cheptel bovin, notamment les vaches laitières, en vue de renforcer son immunité. Concernant l'opération d'indemnisation des fellahs, dont le cheptel est affecté, le premier responsable du secteur de l'agriculture dans la wilaya de Béjaïa nous a indiqué que "quelque 85 éleveurs de la région, dont 516 têtes bovines ont été décimées, seront indemnisés par l'Etat". K. O. Nom Adresse email