Le consul, Boualem Saies, qui faisait partie des diplomates enlevés, est décédé des suites d'une maladie chronique selon le MAE. Les autorités algériennes ont réussi à libérer deux diplomates algériens détenus depuis 28 mois à Gao, au nord du Mali, selon des sources sûres qui nous ont affirmé, hier, que les deux personnes en question ont été transférées, dans la nuit de vendredi à samedi, depuis la ville de Bordj Badji-Mokhtar vers la capitale, Alger, pour être reçues au ministère des Affaires étrangères (MAE). Une information qui, par la suite, précisément en début d'après-midi, a été confirmée par le MAE, via l'Agence de presse algérienne, indiquant que "La libération concerne Mourad Guessas et Kedour Miloudi alors que le consul Boualem Saies, qui fait partie des diplomates enlevés, est décédé des suites d'une maladie chronique". Aucune information n'a filtré, toutefois, sur les conditions de la libération des otages et la démarche entreprise par l'Etat algérien qui s'est toujours refusé, contrairement à certains pays européens, à céder au chantage et procéder au paiement d'une rançon. L'Algérie qui a toujours défendu, au niveau international, le principe de "criminalisation" du paiement des rançons a, en effet, refusé d'accéder à la demande du groupe jihadiste Mujao, qui exigeait au tout début "la liberation des islamistes maliens et autres et de payer 15 millions d'euros". Un niet qui a coûté "cher" à l'Algérie dans la mesure où des pertes sont à déplorer en la personne de Tahar Touati, vice-consul de son état. Celui-ci aurait été exécuté suite au refus des autorités algériennes de libérer des terroristes maliens. Une position sur laquelle l'Etat algérien demeure intransigeant même après l'arrestation de l'un des chefs d'Aqmi, l'Algérien Necib Tayeb, dit Abderrahmane Abou Ishak El-Soufi, par les forces spéciales algériennes à Ghardaïa en août dernier et qui aurait été réclamé à son tour par le Mujao. Ils étaient, pour rappel, sept diplomates à l'origine, à être élevés par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) en avril 2012 pour libérer trois d'entre eux quelques semaines après leur enlèvement. Les autorités algériennes qui n'ont jamais cessé d'œuvrer pour la libération du reste des otages, comme affirmé par Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et par son prédécesseur Mourad Medelci, et ce, à plusieurs occasions. Certaines parties ont, cependant, soutenu que "les négociations ont piétiné à un certain moment au point que l'Algérie est restée pendant de longs mois sans aucune nouvelles des otages et, donc, en rupture totale de communication avec les ravisseurs". L'intervention des Français au Mali, de l'avis d'observateurs avertis, doublée de la libération des quatre otages en octobre 2013, ont influé de toute évidence sur le cours des choses. En mai dernier, une vidéo mise en ligne, datant de janvier 2013, montrait les trois otages algériens à la mine défaite, implorer le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et les autorités algériennes "de trouver une solution pour les faire libérer" et demander carrément "à ce que l'Algérie accède aux demandes des terroristes pour qu'ils puissent regagner l'Algérie sains et saufs". Le Mujao avait procédé à l'enlèvement du consul algérien et de sept membres de la mission consulaire après avoir encerclé le consulat. Ces jihadistes étaient munis de ceintures explosives et de détonateurs. L'enlèvement sera revendiqué trois jours après par le Mujao. N. S. Nom Adresse email